"Gilets jaunes" : le gouvernement est "encore plus dur" qu'avec les manifestations des syndicats, selon le nouveau secrétaire national du parti communiste
Fabien Roussel, le nouveau secrétaire national du Parti communiste français était l'invité du "19h20 politique" sur franceinfo, lundi.
"Le gouvernement est encore plus dur avec des manifestations organisées en dehors des organisations syndicales et politiques", estime à propos du mouvement des "gilets jaunes" Fabien Roussel, le nouveau secrétaire national du Parti communiste français (PCF), élu dimanche 25 novembre lors d'un congrès du parti et invité du 19h20 politique de franceinfo lundi 26 novembre. "Les Français lambda qui décident d'exprimer leur colère, ils vont en prendre plein la pipe, ce n'est pas juste", a-t-il ajouté.
Fabien Roussel juge "dégoûtant" et "pas correct de leur part" l’emploi des expressions de "séditieux d’ultra-droite", par Christophe Castaner, ou de "peste brune", par Gérald Darmanin, pour qualifier les individus violents sur les Champs-Élysées samedi 24 novembre.
Un mouvement "pour le pouvoir d'achat" et "contre Emmanuel Macron"
Il rappelle les incidents du 1er mai dernier : "Il y a eu des centaines de blessés et des casseurs sont venus pourrir ces manifestations qui étaient pourtant bien déclarées avec des parcours bien définies. (...) Les CRS, le ministère de l'Intérieur, la préfecture ont un peu retenu les troupes et ont laissé la casse se faire". Le député du Nord ajoute que c’est notamment pour cette raison que son groupe à l’Assemblée nationale avait demandé une commission d’enquête sur ces événements.
Le mouvement des "gilets jaunes" est à la fois un mouvement pour le pouvoir d’achat et contre Emmanuel Macron, estime Fabien Roussel. "Dans les propos qui sont tenus par les gilets jaunes dans leur diversité, il y a d'abord le retrait de la taxe sur l'essence et de le diesel, la demande d’augmenter les salaires et les pensions. Mais ils disent aussi ‘rétablissez l'impôt sur la fortune’, ils demandent plus de justice fiscale. Et ça, ce sont les mesures très impopulaires du président de la République donc ils se retournent contre lui. Ils lui disent : soit vous changez de politique, soit vous partez".
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