Immigration : le gouvernement s'est mis dans "le pétrin" avec le recours à une commission mixte paritaire, estime la députée RN de Gironde Edwige Diaz

La députée RN de Gironde Edwige Diaz était l'invitée du 18h20 de franceinfo, vendredi 15 décembre.
Article rédigé par franceinfo
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Edwige Diaz, député de Gironde et vice-présidence du Rassemblement National, le 12 décembre 2023. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS)

Le gouvernement s'est mis dans "le pétrin" en choisissant de recourir à une commission mixte paritaire sur le projet de loi immigration, estime vendredi 15 décembre sur franceinfo la députée Edwige Diaz. Cette CMP doit commencer lundi 18 décembre, après le vote d'une motion de rejet sur ce texte par les députés.

"Si Emmanuel Macron a envie d'écouter les oppositions et le RN qui se fait le porte-voix des millions de Français qui attendent un durcissement de la politique migratoire dans notre pays, cette commission mixte paritaire peut aller dans le bon sens", explique Edwige Diaz.

"Nous, ce que nous contestons c'est qu'Emmanuel Macron veut faire passer une loi qui permette de procéder à quelques expulsions de délinquants étrangers, tout en régularisant davantage de clandestins. La régularisation de clandestins est une ligne rouge, tant que ces dispositions seront dans le texte, nous y seront opposés. Nous sommes comme 80% des Français qui estiment qu'il y a trop d'immigration en France", poursuit-elle.

Gérald Darmanin doit tendre la main 

"Ce n'est pas parce que la commission mixte paritaire est conclusive que le texte va être voté à l'Assemblée nationale. C'est là tout le pétrin dans lequel s'est mis le gouvernement : si la CMP durcit le texte, il n'est pas dit que l'aile gauche de la macronie, rejoint par la Nupes, vote en faveur du texte", assure l'élue.

"Si Monsieur Darmanin tient à son texte, s'il veut être constructif, s'il ne veut pas mépriser les 13 millions d'électeurs qui ont voté en faveur de Marine Le Pen, c'est-à-dire en faveur d'une diminution de l'immigration dans notre pays, il ne tient qu'à lui de nous tendre la main pour que nous votions cette loi", conclut Edwige Diaz.

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