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Le retrait des troupes françaises du Mali est "un gâchis et une humiliation qui a été orchestrée par les dirigeants français", estime Adrien Quatennens

Il est important de refonder "une véritable politique d'accord et de défense avec l'Afrique", a déclaré Adrien Quatennens.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Adrien Quatennens, député La France insoumise du Nord était l'invité du "8h30 franceinfo" du mardi 1er juin 2021. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Le retrait des troupes françaises du Mali est "un gâchis et une humiliation qui a été orchestrée par les dirigeants français", a estimé jeudi 17 février sur franceinfo Adrien Quatennens, député LFI du Nord, coordinateur de La France insoumise. Emmanuel Macron a annoncé le retrait des forces françaises du Mali, mais Paris et ses partenaires vont rester engagés dans la région en étendant leur soutien aux pays voisins du golfe de Guinée et d'Afrique de l'Ouest.

"Au départ, la France a été convoquée là-bas pour une opération militaire circonstanciée, l'opération Serval, puis cette opération est devenue une expédition sans perspective politique, une sorte d'occupation sans but précis, a-t-il poursuivi. Cela fait des années que nous réclamons à l'Assemblée nationale un véritable débat sur ce sujet pour pouvoir quitter le Mali. Le bilan c'est 58 militaires qui ont perdu la vie, un peuple frère qu'on laisse déchiré, un pays ami en ruine, 8 milliards de dépenses."

"Le Mali appartient aux Maliens et l'opération a été très mal menée."

Adrien Quatennens, député LFI du Nord

à franceinfo

Il est important de refonder "une véritable politique d'accord et de défense avec l'Afrique", a déclaré Adrien Quatennens. Mais dans l'immédiat, il faut "avoir un sérieux débat parlementaire avant de décider quoi que ce soit de nouveau. Il est important d'être en accord avec les peuples et les dirigeants sur place et de se poser la question de savoir si notre présence est souhaitée." Après les annonces de redéploiement de la France au Sahel, faites par Emmanuel Macron, "nous nous interrogeons sur l'efficacité de ces choix sans aucun débat parlementaire."

Parrainages pour la présidentielle : "Il nous en manque 130"

"Il nous manque 130" parrainages, "le travail se poursuit, j'en appelle aux élus", a déclaré Adrien Quatennens, à deux mois de la présidentielle. "Je rappelle aux élus que ce pouvoir ils ne l'ont pas demandé mais qu'ils doivent l'utiliser parce que la démocratie en a besoin. On préférerait d'autres méthodes mais il faut que les élus tiennent ce rôle. Je rappelle qu'en aucun cas parrainer un candidat à la présidentielle n'équivaut à un soutien politique."

Ségolène Royal a déclaré que le vote utile était Jean-Luc Mélenchon. "Je dis merci Ségolène Royal d'avoir dit clairement et directement ce que d'aucun peut percevoir aujourd'hui dans le paysage tel qu'il est présent sous nos yeux. Tout le monde voit bien que le ticket d'entrée au second tour est beaucoup moins cher qu'en 2017. Il se situe à 15% à 16% et Jean-Luc Mélenchon est entre 10 et 13% dans les derniers sondages."

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