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Les eurodéputés LREM veulent créer une "haute autorité de la transparence au niveau européen", annonce Stéphane Séjourné

Le président de la délégation française du groupe Renew Europe au Parlement européen veut éviter que les questions de conflits d'intérêts soient instrumentalisées politiquement, après le refus de la candidature de Sylvie Goulard à la Commission européenne.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Stéphane Séjourné, président de la délégation française du groupe Renew Europe au Parlement européen, le 17 octobre 2019, sur le plateau de franceinfo. (FRANCEINFO)

Les eurodéputés LREM veulent créer une "haute autorité de la transparence au niveau européen", annonce ce jeudi sur franceinfo Stéphane Séjourné, président de la délégation française du groupe Renew Europe au Parlement européen. L'objectif sera d'éviter un nouvel épisode Sylvie Goulard et que "les questions de conflits d'intérêts [ne] soient instrumentalisées politiquement". L'eurodéputé se montre par ailleurs prudent quant à l'issue de l'accord sur le Brexit.

Vous saluez notamment le travail de Michel Barnier dans la conclusion d'un accord sur le Brexit, ne ferait-il pas un parfait commissaire européen en lieu et place de Sylvie Goulard ?

Stéphane Séjourné : Ce qui est sûr, c'est que Michel Barnier a fait un bon boulot. On a eu une réunion ce matin de coordination du nouveau groupe Renew au Parlement européen, le nouveau groupe central de 108 députés. Il faut se coordonner aujourd'hui pour travailler avec les autres formations politiques.
Ce n'est pas à moi de donner des noms, mais effectivement, Michel Barnier a bien travaillé et je crois que son travail est unanimement reconnu. De là à ce que ce soit le commissaire de la France, il faudrait d'abord que lui le souhaite et que le président de la République le souhaite.

Regrettez-vous l'éviction de la candidate française à la Commission Sylvie Goulard ?

Oui. On fait des propositions au Parlement européen qui sont intéressantes : on va apporter une haute autorité de la transparence au niveau européen, pour éviter notamment que ces questions de conflits d'intérêts soient instrumentalisées politiquement. En Europe, il n'y a pas de haute autorité, il n'y a pas de contrôle de la vie politique par une autorité administrative indépendante. Sylvie Goulard n'aurait jamais pu être candidate si l'autorité en avait décidé et les parlementaires n'auraient pas fait un jeu politique derrière. Et donc, ça aurait évité d'instrumentaliser cette candidature.

Après l'accord sur le Brexit, considérez-vous que les choses sont faites ou pas ?

Non, malheureusement ça n'est pas encore terminé, il va y avoir une succession de faits politiques. Le parlement britannique va devoir s'exprimer samedi et puis le Parlement européen devra voter à la majorité qualifiée cet accord. La prudence [du président français] est légitime, parce qu'on a déjà eu un accord avec Theresa May et il a donné ce qu'on a connu : un certain nombre d'épisodes, trois rejets et une nouvelle extension, donc on espère que le Premier ministre aura une majorité. C'est effectivement ridicule la manière dont la classe politique britannique s'est comportée pendant ces moments-là, puisque ça a été instrumentalisé sur le volet européen avec des contingences nationales pour les Britanniques. Mais il faut aujourd'hui reprendre cet accord et espérer qu'il puisse aboutir. Et nous, les parlementaires européens, nous voterons cet accord s'il est ratifié par les Britanniques.

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