Michel Barnier à Matignon : "Ce n'est pas un braquage, ni un hold-up", se défend Vincent Jeanbrun, porte-parole du groupe Droite républicaine à l'Assemblée

"Ce n'est pas un braquage du tout, ni un hold-up", assure jeudi 12 septembre sur franceinfo Vincent Jeanbrun, porte-parole du groupe Droite républicaine à l'Assemblée nationale, député du Val-de-Marne, au sujet de la nomination de Michel Barnier à Matignon, issu de la droite alors que la gauche est arrivée en tête des élections législatives. 

"Il y a quelques jours, quelques semaines, c'était la gauche qui allait être choisie par le président Macron", poursuit le député qui se dit "heureux" d'avoir un Premier ministre et affirme que c'est "une joie profonde" qu'il soit issu "de nos rangs". "Bernard Cazeneuve aurait pu être Premier ministre si la gauche elle-même n'avait pas empêché sa nomination. Les responsables de gauche ont trahi leurs électeurs, ce qui a conduit le président à se tourner vers le camp de la droite républicaine." 

Pour Vincent Jeanbrun, Emmanuel Macron "n'a pas eu d'autre choix que de choisir le Premier ministre qui est issu aujourd'hui d'une famille pivot de l'Assemblée nationale, c'est la Droite républicaine". Concernant le fait que Marine Le Pen et le Rassemblement national ont assuré qu'ils ne censureraient pas pour le moment Michel Barnier, le député réagit : "Madame Le Pen a dit qu'elle mettait sous surveillance - ce n'est pas la bienveillance - le gouvernement de Monsieur Barnier. C'est son choix. Rappelons quand même que pour que Madame Le Pen fasse tomber le gouvernement de Monsieur Barnier, elle doit voter avec LFI".

Les LR "rassurés" par Michel Barnier

Alors que les députés Les Républicains valident le principe d'une participation à un gouvernement Barnier, Vincent Jeanbrun explique qu'il était nécessaire que le nouveau Premier ministre dise "la vision qui serait la sienne, le programme qu'il mettrait en œuvre et ce qui conduirait ou pas à une participation". "Là, poursuit-il, nous avons été plus que rassurés, nous avons été encouragés à participer à ce gouvernement". Parmi les raisons qui ont rassuré, le député liste le fait que Michel Barnier "a été clair sur le fait qu'il serait indépendant de l'Elysée" et qu'"il a affirmé qu'il n'y avait pas de domaine réservé, ce qui signifie que c'est bien lui qui va conduire la politique du pays".