Cet article date de plus d'un an.

Nucléaire : "Notre objectif est de prolonger ces centrales au maximum en respectant les consignes de sûreté", défend Agnès Pannier-Runacher

Le nouveau Conseil chargé de déterminer la politique nucléaire du pays s'est réuni pour la première fois vendredi. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 7 min
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, était l'invitée du 18h20 franceinfo, le 3 février 2023.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Notre objectif est de prolonger ces centrales nucléaires au maximum en respectant toutes les consignes de sûreté", a défendu vendredi 3 février sur franceinfo Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique alors que l'Élysée annonce des études pour prolonger la vie des centrales nucléaires. Le Conseil de politique nucléaire (CPN) réuni par Emmanuel Macron a validé le lancement de ces études. "Ça se fait par palier de dix ans. Nous allons travailler sur le palier qui nous permettra de passer d'abord de 50 à 60 ans, puis au-delà de 60 ans, ce qui suppose un travail particulier sur les pièces qui ne sont pas remplaçables dans une centrale", explique Agnès Pannier-Runacher.

>> Faut-il relancer le nucléaire en France ? Le débat du Talk franceinfo

Au départ la durée de vie des centrales est fixée à 40 ans. "Vous avez des pays qui envisagent de les faire durer jusqu'à 80 ans comme les Etats-Unis", poursuit la ministre. Ce n'est pas le cas de la France pour l'instant. "Nous procédons par ordre, nous disons qu'à chaque palier de 10 ans, nous ferons l'analyse du plancher au plafond de tous les composants pour vérifier si en sûreté, on peut les prolonger", détaille-t-elle.

"Quand on prolonge la durée de vie d'une centrale de dix années supplémentaires, on remplace tous les composants [de la centrale] qui sont usés de manière à ce qu'elle soit quasi neuve mais il y a des composants qu'on ne peut pas remplacer et c'est ça l'enjeu, reconnaît la ministre, c'est de savoir jusqu'où ces composants peuvent aller."

11 centrales encore à l'arrêt   

Il y a des problèmes de fissures récurrents déjà sur les réacteurs nucléaires en France et la ministre de la Transition énergétique, précise qu'"aujourd'hui il y en a 11 qui sont à l'arrêt alors qu'au mois d'août, il y en avait 32, il y a donc eu un gros effort de connexion et de réparation", se réjouit-elle.

Pour pouvoir passer l'hiver dans un contexte de forte consommation et de prix élevés de l'énergie, "l'enjeu c'est de faire des maintenances les plus efficaces possibles, le plus rapidement possible aussi", précise Agnès Pannier-Runacher.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.