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Proposition de loi sur la "sécurité globale" : "Je défends cette loi et je défends le gouvernement", explique Christian Estrosi

L'article 24 de cette proposition de loi sur la "sécurité globale" prévoit notamment d'empêcher la diffusion des visages des policiers et gendarmes en opération.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Christian Estrosi, le maire LR de Nice, était l'invité de franceinfo le 12 novembre 2019 (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

L'examen de la proposition de loi "sécurité globale" a commencé à l'Assemblée nationale mardi 17 novembre. La disposition la plus polémique est l'article 24, qui prévoit de pénaliser d'un an de prison et de 45 000 euros d'amende la diffusion d'images malveillantes permettant d'identifier un policier ou d'un gendarme en intervention. "Je défends cette loi et je défends le gouvernement", a expliqué Christian Estrosi, le maire de Nice, sur franceinfo mardi.

>> Proposition de loi sur la "sécurité globale" : quatre questions sur l'interdiction de diffuser le visage des policiers

"Nous sommes à un moment d'exigence pour les Français, en matière de sécurité publique, de renforcement des forces de l'ordre, dans la lutte contre le terrorisme et contre toutes les formes d'incivilités, qui est à son niveau maximum", a poursuivi Christian Estrosi. Le maire de Nice s'offusque que le débat sur la proposition de loi "se réduise à la une de tous les journaux, à des journalistes qui contesteraient le floutage des policiers qui ont été si souvent vilipendés, je trouve cela d'une médiocrité absolue."

Aujourd'hui, les Français, plus que jamais, font confiance aux policiers et font appel à eux pour les protéger.

Christian Estrosi, maire de Nice

à franceinfo

Sanctionner la diffusion d'images permettant d'identifier policiers ou gendarmes dissuadera ceux qui voudront dénoncer les abus des forces de l'ordre quand ils en sont témoins, selon les détracteurs de la proposition de loi sur la "sécurité globale". "J'espère qu'on va parler des vraies dispositions ce [mardi] soir et pas de l'accessoire dont vous parlez et qui est vraiment à mettre à la marge", a martelé le maire de Nice.

"Protéger" les forces de l'ordre

"Il y a quelques jours, j'étais avec les policiers municipaux qui ont neutralisé un barbare qui a égorgé dans une basilique de Nice", il y avait "un public qui essayait de s'approcher avec des portables pour essayer de capter des images malsaines des policiers comme des intervenants sur scène", a expliqué Christian Estrosi.

Pour le maire de Nice, "ce n'est pas seulement le gouvernement qui veut protéger les policiers" mais "c'est une immense majorité de Français qui sont derrière leurs policiers et leurs gendarmes". Il faut donc "donner les moyens à la police d'agir et de ne pas être en permanence eux-mêmes confrontés pour leur sécurité et pour leur famille à quelques images qui seraient jetées en pâture sur n'importe quel réseau social ou dans n'importe quel média", a asséné Christian Estrosi.

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