Référendum d'initiative partagée : le député insoumis Ugo Bernalicis veut "baisser la barre à un million" de Français signataires pour l'organiser
"Il faut baiser la barre et les modalités" d'organisation du référendum d'initiative partagée (RIP) à "un million" de Français signataires, a demandé mercredi 4 ocotbre sur franceinfo Ugo Bernalicis, député La France insoumise du Nord. Le président de la République s'est exprimé au Conseil constitutionnel mercredi. Il a reconnu que la mise en œuvre du RIP "doit être plus simple" avec des seuils permettant son usage qui "devraient être revus".
La France insoumise "a déposé au moins deux fois des propositions de loi pour modifier le nombre de signataires du RIP sur la mandature précédente", rappelle Ugo Bernalicis. Actuellement, le RIP ne peut être organisé qu'à l'initiative d'un cinquième des membres du Parlement, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales, soit 185 parlementaires et environ 4,7 millions de Français. "Un million" de Français, "ça pourrait mettre tout le monde d'accord", selon le député. "On sait qu'on peut l'atteindre puisqu'on l'a atteint sur Aéroports de Paris", quand le RIP lancé pour contester la privatisation de la société avait réuni 1 116 000 soutiens en mars 2020.
"Tout le monde dit, il faut le faire. Quand on le propose concrètement à l'Assemblée, il n'y a plus personne. C'est quand même assez étrange. C'est plutôt aux Macronistes qu'il faudrait poser la question."
Ugo Bernalicis, député LFIà franceinfo
Mais Ugo Bernalicis rappelle que La France insoumise est "pour un référendum d'initiative citoyenne" plutôt qu'un référendum d'initiative partagée. "Le référendum d'initiative partagée, comme son nom l'indique, est d'abord l'initiative des parlementaires qui vont aller chercher les signataires, des citoyennes et des citoyens, explique le député. Nous voulons aussi que les citoyennes et les citoyens, par eux-mêmes, puissent faire des propositions. Que tout ça se nourrisse de l'initiative populaire et démocratique." Mais il regrette que cela n'ait pas été abordé par Emmanuel Macron.
Le député insoumis réitère la position de sa famille politique : "Nous sommes pour une sixième République, mais pas par une copie donnée par le président de la République qui devrait réunir tout le monde. Par une Assemblée constituante." "On veut que les gens s'impliquent là-dedans, que ce ne soit pas un processus par en haut, pas un processus présidentiel. Il faut que ce soit un processus citoyen et populaire", martèle Ugo Bernalicis.
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