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Richard Ferrand élu président de l'Assemblée nationale : "C'est l'homme" du chef de l'État, il devra démontrer "son niveau indépendance"

Annie Genevard, vice-présidente LR de l'Assemblée nationale, a esitmé mercredi sur franceinfo que Richard Ferrand allait "devoir faire ses preuves".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Annie Genevard, vice-présidente LR de l'Assemblée nationale, mercredi 12 septembre 2018 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Richard Ferrand, "c'est l'homme du président [Emmanuel Macron], c'est l'affidé du président. Il aura à démontrer qu'il peut restaurer l'indépendance du Parlement", a déclaré, mercredi 12 septembre sur franceinfo, Annie Genevard, vice-présidente LR de l’Assemblée nationale, députée du Doubs, après l'élection de Richard Ferrand à la présidence de l'Assemblée nationale.

Richard Ferrand n'a pas fait le plein des voix de la majorité. Il a recueilli 254 voix alors que son seul groupe LREM compte 312 membres. C'est la conséquence de la "mauvaise humeur" des députés LREM, selon Annie Genevard, elle-même candidate et qui n'a recueilli que 95 voix.

franceinfo : Richard Ferrand a été élu président de l'Assemblée nationale mais il n'a pas fait le plein des voix. A t-il la carrure pour la fonction ?

Annie Genevard : L'avenir le dira, il va devoir faire ses preuves. Il a fait un discours qui est une déclaration d'intention sur la restauration de la considération du Parlement qui a été très abîmée pendant un an sous le double effet à la fois d'une présidence qui était faible avec François de Rugy et sous les coups portés par l'exécutif qui manifestement ne reconnaissait pas le travail parlementaire. Il [Richard Ferrand] a affirmé dans son discours vouloir reconnaître et valoriser le travail parlementaire. On verra bien. La crainte qui est exprimée par Les Républicains et que j'ai exprimée moi-même, c'est de savoir le niveau d'indépendance que Richard Ferrand témoignera dans sa présidence. Je rappelle que sous des gouvernements de droite il y a eu de grands présidents de l'Assemblée de droite qui n'ont jamais hésité à pousser le coup de gueule quand il le fallait.

Craignez-vous qu'il y ait un lien hiérarchique ou personnel entre Richard Ferrand et Emmanuel Macron ?

Il a à démontrer l'indépendance qui doit être celle de l'Assemblée nationale. On sait que l'Élysée a pesé de tout son poids dans le choix de Richard Ferrand. Il y a eu un peu de mauvaise humeur [du côté des députés LREM], ce qui explique qu'une partie des voix se soient reportées sur le MoDem, par exemple sur Marc Fesneau. On le voit bien, c'est l'homme du président, c'est l'affidé du président. Il aura à démontrer qu'il peut restaurer l'indépendance du Parlement.

Vous n'avez fait que 95 voix. Qui a voté pour vous ?

Certains me l'ont écrit et dit, je peux donc l'affirmer. Il y a des membres du groupe Udi-Agir-Indépendants qui n'ont pas suivi Jean-Christophe Lagarde. Il y a eu aussi des non-inscrits.

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