Violences contre les élus : "Entre compatir et agir pour mettre en place un certain nombre de choses, c'est autre chose", regrette le vice-président de l’Association des maires de France
Quelques heures après le rassemblement d'environ 2 000 personnes à Saint-Brevin (Loire-Atlantique), pour soutenir Yannick Morez, maire démissionnaire dont la maison a été incendié fin mars, Philippe Laurent a estimé sur franceinfo mercredi 24 mai que l'État peut mieux faire pour protéger les élus de la République : "Je ne dis pas que l'État n'a pas été conscient de cette question, mais entre compatir et agir pour mettre en place un certain nombre de choses, c'est autre chose".
Le maire (UDI) de Sceaux (Hauts-de-Seine) affirme que l'AMF alerte depuis 2019 et le décès de Jean-Mathieu Michel, maire de Signes, que les élus sont menacés par une violence qui augmente d'années en années. Mais les maires de France ne sont pas écoutés, poursuit Philippe Laurent. "Nous avions engagé des actions, en collaboration avec le Sénat, pour mettre en place un observatoire des violences verbales et physiques envers les élus".
Le vice-président de l'AMF tient à souligner que "maintenant, on n'est plus simplement dans le citoyen qui n'est pas content et qui bouscule un peu le maire". La priorité préconise Philippe Laurent, est de renforcer l'éducation à ce sujet.
"Réapprendre la citoyenneté, réapprendre à faire société et réapprendre d'abord aux enfants et aux jeunes ce que sont les valeurs de la République. La mairie, c'est la petite République."
Philippe Laurentsur franceinfo
Selon l'édile, "on a abandonné à l'école toute formation d'instruction civique, d'apprentissage pour les enfants de ce qu'est la mairie, etc." Philippe Laurent prend l'exemple de sa commune des Hauts-de-Seine, où "nous avons des conseils d'enfants. On les réunit à la mairie, on leur explique des choses et ça les intéresse beaucoup". Il faut de la pédagogie, clame le vice-président de l'AMF, et "ça fait des années que nous le disons à tous les ministres de l'Éducation nationale".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.