"Je me dis encore que c’est un cauchemar" : l'émotion encore présente à Signes, un an après la mort du maire
Le 5 août 2019, le maire de cette commune de 3 000 habitants était renversé par une camionnette qui venait de déverser illégalement des gravats.
"C’est beaucoup d’émotion d’en parler". Quand on évoque le nom de Jean-Mathieu Michel, la gorge de Sarah se serre. Il a beau s’être écoulé un an depuis la mort du maire de Signes dans le Var, cette femme de 58 ans a encore du mal à réaliser : "Il m’arrive encore de me dire 'c'est un mauvais cauchemar et il va réapparaître'. Ce grand monsieur avec son chapeau avec toujours un mot gentil. Il y a des personnes comme ça qui vous touchent le cœur."
Le 5 août 2019, Jean-Mathieu Michel mourait dans l’exercice de ses fonctions à 76 ans, renversé par une camionnette qui venait de déverser illégalement des gravats le long d’une route départementale. Il est devenu le symbole de la lutte contre les décharges sauvages mais aussi de l’engagement des maires pour leur commune.
Un maire encore dans les mémoires
Jean-Mathieu Michel est aussi dans le cœur de Patricia : "Je vais travailler sur la zone. Je passe devant l’endroit où il a été… assassiné, on va dire. Ça fait bizarre." Bizarre aussi, dit-elle, ce sentiment qui la pousse à se recueillir au cimetière. "Quand je vais sur la tombe de mes proches, je sais que je passe voir sa tombe. J’ai une pensée."
Si le maire est encore dans les mémoires, c’est parce qu’il était proche de ses habitants de sa commune. "On l’appelait Jeannot et quand il nous croisait, comme il nous avait vu grandir, il nous appelait 'Cocotte'," raconte Sandra. C’est cette proximité qui lui manque aujourd’hui.
C’était un grand monsieur. C’était Jeannot, le vrai Provençal d’ici.
Sandra, habitante de Signesà franceinfo
Et Sandra ira à l'inauguration de la stèle à 17 heures mercredi, au bord de la départementale 402. À l'endroit même où Jean-Mathieu Michel a été percuté.
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