Banlieues : Jean-Louis Borloo "s'est dit satisfait des annonces et des mesures faites" par Emmanuel Macron
Jean-Louis Borloo avait rendu au gouvernement au mois d'avril un rapport comportant "un plan de mobilisation" pour les quartiers prioritaires. Pour Julien Denormandie, invité sur franceinfo, Jean-Louis Borloo s'est dit "satisfait".
Julien Denormandie, secrétaire d'État à la Cohésion des territoires, a assuré ce mercredi sur franceinfo que l'ex-ministre Jean-Louis Borloo a été "satisfait des annonces et des mesures faites par le président de la République", mardi 22 mai, pour les banlieues et la cohésion des territoires.
'Cette méthode-là est peut-être passée"
"Le président de la République a été applaudi. Jean-Louis Borloo, avec qui on a tant travaillé ces sept derniers mois, s'est dit satisfait des annonces et des mesures faites par le président de la République", a-t-il assuré. Jean-Louis Borloo avait rendu au gouvernement au mois d'avril un rapport comportant "un plan de mobilisation" pour les quartiers prioritaires.
À ceux qui critiquent l'absence d'un véritable plan pour la banlieue, le secrétaire d'État à la Cohésion des territoires réplique par l'obligation de changer de méthode : "Le constat est tout simplement quand vous habitez dans un quartier vous avez 2,5 fois moins de chance d'avoir un job. C'est ça le constat, la réalité. Vous êtes discriminé", a-t-il dit. "Les plans, cette méthode-là est peut-être passée. Il ne suffit pas qu'un président de la République fasse une liste de mesures et dise ensuite voilà les mesures qui vont s'appliquer (…) L'idée est d'avancer tous ensemble avec un seul objectif : le résultat", a-t-il expliqué.
"Le clientélisme bien sûr que cela existe"
"On a un changement de méthode, insiste Julien Denormandie. C'est de partir des projets, c'est se demander comment on peut refaire revenir les grues, comment on fait pour que dans 6 mois la reconstruction urbaine, elle s'opère effectivement dans les quartiers (...) On change de méthode" a-t-il insisté. Sylvine Thomassin, la maire de Bondy en Seine-Saint-Denis "s'est sentie insultée" par Emmanuel Macron quand celui-ci a évoqué mardi le "clientélisme" dans les banlieues à plusieurs reprises. "Le clientélisme bien sûr que cela existe (...) Evidemment que le clientélisme est un problème. Mais je salue l'action des maires...", a répondu Julien Denormandie.
"On ne légalisera pas le cannabis"
Julien Denormandie a par ailleurs réaffirmé que le gouvernement "ne légalisera pas le cannabis". "On ne légalisera pas le cannabis, mais on va faire en sorte que ceux qui font du trafic du cannabis ne restent pas impunis", a-t-il assuré car "c'est ce qui décourage les policiers et laisse se développer ces réseaux de manière outrancière", a-t-il ajouté.
"Le président de la République s'est engagé dès qu'il a été élu. Il a dit je ne légaliserai pas le cannabis", a-t-il rappelé. Convenant qu' "il y a des arguments à la fois pour et à la fois contre" la légalisation Julien Denormandie a pointé ceux qui affirment que la légalisation du cannabis peut être la solution : "C’est trop facile de dire que pour lutter contre le trafic, il suffit de le légaliser", a-t-il dit.
"Pourquoi la lutte contre le cannabis est un échec ? Lorsqu'aujourd'hui, vous avez sur le terrain une heure de policier pour attraper les trafiquants, vous avez sept heures de procédures en moyenne par ces mêmes policiers et ensuite vous avez un infime nombre de personnes qui a été attrapé par la police qui fait l'objet d'une sanction policière. C'est décourageant pour la police et surtout ça laisse un sentiment d'impunité totale", a-t-il expliqué.
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