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GM&S, TIM, STX: "Nous nous battrons pour que l'emploi industriel continue à avoir un avenir", assure Bruno Le Maire

Invité sur franceinfo mercredi, Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances, assure être mobilisé pour "qu'aucun salarié de GM&S ou de TIM ne reste sur le carreau."

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances. (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

Le dossier le plus chaud sur les bureaux de Bercy en ce moment est celui de GM&S. Alors que GMD, seul repreneur potentiel, doit se rendre jeudi 27 juillet sur le site de La Souterraine (Creuse) pour présenter son projet de reprise, Bruno Le Maire a estimé mercredi 26 juillet sur franceinfo que cette offre de reprise paraissait "solide".

GMD prévoit de reprendre 120 des 277 salariés. Le ministre de l'Économie et des Finances  a voulu rassurer ceux qui perdront leur emploi : "Nous vous tendrons la main, l’État ne vous abandonnera pas, et il y aura une solution pour chacun. L'État fera pour eux ce qu’il a fait pour le site industriel lui-même", a-t-il dit.

Pour Bruno Le Maire, "l’essentiel est que l’activité industrielle se poursuive sur le site de La Souterraine. C’est le premier site d’emplois privé dans le département de la Creuse. Derrière, c'est la question de la désindustrialisation dans les territoires reculés qui est posée".

Pour TIM, une offre de reprise bulgare "solide"

Dans le Nord de la France cette fois, la situation de TIM occupe également le front social. L'entreprise est menacée de liquidation judiciaire et 500 salariés pourraient perdre leur emploi. "Même si TIM n'a pas fait la une des journaux comme GM&S, nous sommes autant mobilisés. L'État a mis sur la table deux millions d'euros  d'avance, remboursables, pour maintenir l'activité sur le site. Depuis, une offre de reprise a été déposée (un repreneur bulgare), qui nous semble solide. Le tribunal va trancher et j'ai bon espoir de voir au moins 400 emplois sauvés", assure Bruno Le Maire.

Le dernier dossier prioritaire de Bruno Le Maire concerne les chantiers navals STX de Saint-Nazaire. Le ministre de l'Économie et des Finances s'est montré ferme : "Si jamais nos amis italiens refusent la proposition honnête qui leur est faite, de travailler main dans la main, d’égal à égal, 50/50, sur le chantier de STX, l’Etat exercera son droit de préemption". Le gouvernement italien a refusé mardi cette proposition et demandé que le groupe Fincantieri obtienne une majorité des parts.

À travers tous ces dossiers, Bruno Le Maire veut montrer que la France se battra pour l'emploi industriel. "Nous voulons à la fois tendre la main à tous les salariés qui sont dans des activités traditionnelles comme TIM, comme GM&S, pour que personne ne soit laissé sur le bord du chemin et pour que cette industrie continue à avoir un avenir. Et dans le même temps, nous voulons innover, investir pour avoir une industrie de matière grise qui est l'avenir de l'industrie en France".

La baisse des aides au logement "assumée"

Bruno Le Maire a également répondu aux accusations concernant "le verrou de Bercy" suite au débat sur la loi de Moralisation de la vie publique. Le ministre des Finances assure "lutter contre la fraude fiscale sans aucune conciliation". Bruno Le Maire demande de "laisser les discussions se poursuivre à l'Assemblée nationale".

Le dernier sujet abordé avec Bruno Le Maire concerne la baisse à venir des aides au logement. "Nous reprenons la décision du précédent gouvernement, et nous avons le courage de l’assumer. C'est 100 millions d'euros d'économies". Bruno Le Maire a reconnu que c'était "difficile" et "dur" pour les populations touchées. Mais pour lui, "ce qui est injuste, c’est de claquer 17 milliards d’euros pour les aides au logement qui vont systématiquement augmenter le prix des loyers au bénéfice des propriétaires".

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