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Anne Hidalgo dit avoir été "menacée dans son bureau" par des lobbies automobiles

La maire PS de Paris, invitée lundi de franceinfo, a assumé sa politique urbaine visant à diminuer la circulation automobile, malgré dit-elle, les pressions de lobbies. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Anne Hidalgo, Maire PS de Paris. (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

La maire de Paris, Anne Hidalgo, invitée de franceinfo lundi 28 août, a défendu ses choix en matière de politique urbaine, et en particulier sa volonté de réduire la circulation automobile, source de "pollution qui tue".

Des "menaces" de la part de lobbies 

La place de la voiture se réduit à Paris. La maire de la capitale estime que la ville avait du "retard" et qu'aujourd'hui, il faut "accélérer" les projets, et notamment "le plan vélo". "Il nous fait améliorer le réseau de transports en commun", a-t-elle ajouté avant de défendre la lutte contre la pollution. "La pollution, ça tue." Anne Hidalgo précise qu'elle ne change pas d'avis, même si elle a été "menacée", dit-elle, par des lobbies du diesel et de l'automobile. 

 "Je le redis, je préfère être du bon côté de l'Histoire", a déclaré Anne Hidalgo.

Vertement critiquée pour ses choix en matière de mobilité dans un livre intitulé Notre-Drame de Paris, écrit par Airy Routier et Nadia Lebrun, à paraître le 30 août chez Albin Michel, Anne Hidalgo a déclaré ne pas chercher à faire l'unanimité. "L'ouvrage est un document à charge, un livre de caricature", a-t-elle ajouté.  

La méthode des ordonnances n'est pas la bonne

Interrogée sur le bilan du gouvernement, Anne Hidlago a critiqué la méthode utilisée pour la réforme du Code du travail. "Les ordonnances ne sont pas un mode de gouvernance adapté à la modernité qu'on devrait pouvoir porter : s'appuyer sur les partenaires sociaux, travailler en prenant le temps de ces réformes", a déclaré l'élue PS.

La maire de Paris ne s'est pas exprimée sur le fond du projet en négociation, préférant "attendre de savoir ce qu'il en est". "Ne faisons pas de procès d'intention", a-t-elle ajouté.

Sa position est identique sur un bilan global de la présidence d'Emmanuel Macron, depuis son élection. "Il est difficile au bout de quatre mois de faire un bilan exhaustif et définitif", a déclaré Anne Hidalgo, précisant qu'en tant que maire de Paris, elle est "une partenaire de l'Etat". "J'ai beaucoup de sujets sur lesquels je travaille avec le président de la République (...) Je me sens très libre de donner mon point de vue sur chacun des éléments", a précisé la maire de Paris. "Sur les jeux Olympiques, nous sommes ensemble (...) Sur les réfugiés et les migrants, il y a une parole que m'a donnée le chef de l'Etat, je n'ai pas de raison de la mettre en cause. Mais j'ai un certain nombre d'inquiétudes."    

Jean-Luc Mélenchon "attise"

Appelée à commenter l'état du PS, Anne Hidalgo a demandé "du temps", après "le coup pris sur la tête", à la présidentielle puis aux législatives, appelant à "ne pas hystériser la vie politique française dès le début d'un quinquennat". La maire de Paris a déclaré se méfier de "la violence des mots", qui peut "produire la violence dans les actes".

Vise-t-elle Jean Luc Mélenchon ? "Je vise ceux qui utilisent la parole politique d'une façon tellement agressive qu'il n'y a plus de place pour le dialogue", a répondu Anne Hidalgo, ajoutant que "Jean-Luc Mélenchon fait partie de ceux qui attisent". Or, pour la maire de Paris, les dernières élections ont montré "un rejet par les Français de quelque chose qui attise, qui antagonise". 

Regardez l'intégralité d el'entretien d'Anne Hidalgo sur franceinfo le lundi 28 août 2017.

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