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Nicolas Bay : la "transformation" du FN "sera le chantier des prochains mois"

Invité sur franceinfo, Nicolas Bay, secrétaire général du Front national, a notamment estimé que la création du mouvement "Les Patriotes" par le vice-président du FN, Florian Philippot, "n'était pas la priorité du moment".

Article rédigé par franceinfo
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Nicolas Bay, secrétaire général du Front national, invité de franceinfo le 19 mai 2017. (FRANCEINFO)

 "L’initiative de Florian Philippot, c'est la volonté de réunir ses amis dans une association", affirme Nicolas Bay, invité à réagir sur franceinfo vendredi 19 mai sur la création par vice-président du FN de son mouvement Les Patriotes. "Je ne suis pas sûr, poursuit-il, que ce soit la priorité du moment. La priorité du moment, c'est la mobilisation pour les élections." "Cela peut participer au débat d’idée mais ce n'est pas la priorité du moment. Il faut hiérarchiser les priorités et la priorité, ce sont les législatives", a-t-il insisté.

Nicolas Bay ne nie pas pour autant que le Front national devra se transformer : "Il y a un changement de dimension de notre mouvement lié à l'élection présidentielle. Nous allons en tenir compte. Cela nécessite une transformation pour rassembler tous ces Français qui ont voté pour Marine le Pen. Ce sera le chantier des prochains mois." La transformation du FN peut, selon lui,  prendre plusieurs formes et passer, par exemple, par "un changement de nom" qui "n'est pas tabou""Cela peut être un changement d'organisation pour élargir. Une modification de fonctionnement du mouvement pour être plus attractif", a-t-il précisé.

Le secrétaire général du Front national a par ailleurs salué la décision de Marine Le Pen d'être candidate aux législatives dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, où se trouve Hénin-Beaumont. "Elle a raison, d'ailleurs, elle n'a pas hésité", a-t-il réagi. "Elle a ce rôle naturel, ce statut naturel du chef de l'opposition au lendemain de l'élection présidentielle." Un Front national qui s'affirme, selon lui, comme la seule opposition : "Notre mouvement et Marine Le Pen sont les seuls à pouvoir constituer une véritable opposition avec éventuellement des alliés avec Nicolas Dupont-Aignan". Il exclut cependant de ces possibilités d'alliance Les Républicains, à ses yeux "divisés", "polyfracturés" et qui ont "rejoint Emmanuel Macron".

Sur la question de l'euro, Nicolas Bay assure que son parti peut "évoluer sur cette question là", "après les législative": il faut, à cet égard, selon lui, "entendre le message des Français" et en tirer les conclusions. La défaite de Marine Le Pen face à Emmanuel Macron lors de l’élection présidentielle n’aurait-elle pas, finalement, pris les atours d’un référendum sur cette question ? Non, selon Nicolas Bay, qui considère que la question est à replacer dans le contexte de l’opposition entre "mondialiste et nationaux". Et que le programme proposé par le Front national a été caricaturé.

Ne pas appréhender le réchauffement climatique avec "dogmatisme"

Sur les enjeux écologiques, après que Nicolas Hulot, nouveau ministre de la transition écologique, a lancé "C'est la famille humaine qui est au pied du mur", Nicolas Bay est partagé. "Défendre l'écologie bien sûr. Mais quand on est un responsable politique, on doit défendre les intérêts du peuple français, c'est ça la mission", a-t-il ainsi déclaré. Sur le réchauffement climatique, le secrétaire général du Front national affirme qu'il est "très difficile de dire si, dans la durée, il y a un réchauffement et d'autres part, savoir qu'elle est la part de l'activité humaine et la capacité qu'on a, nous, d'infléchir ces phénomènes-là. Il y a un vrai débat des scientifiques sur cette question-là." Climato-sceptique ? Non, se défend-il.  "Je dis simplement que ce sont des sujets qu'il ne faut pas appréhender de façon très dogmatique. On a l'impression que c'est devenu une idéologie. Laissons les scientifiques travailler. Et essayons de voir comment de façon automatiquement écologique on peut défendre notre intérêts."

Le secrétaire général du FN pointe "la logique mondialiste ultra-libérale qui caractérise Emmanuel Macron et son gouvernement", créatrice de "flux "à travers le monde dans la logique "d’une mobilité absolue", "très anti-écologique". "La mondialisation sauvage c'est anti-écologique", a-t-il expliqué.

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