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Présidentielle : pour Laurent Wauquiez, le camp Macron est "une usine de recyclage des opportunistes de tous bords"

Le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, invité de franceinfo mercredi, a commenté le choix de Manuel Valls en faveur d'un vote pour Emmanuel Macron dès le premier tour de la présidentielle. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Laurent Wauquiez, Président de la Région Auvergne Rhône-Alpes, député LR de Haute-Loire. (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

Le président Les Républicains (LR) de la région Auvergne-Rhône-Alpes, invité de franceinfo mercredi 29 mars, a réagi à la déclaration de Manuel Valls, qui annonce qu'il votera pour Emmanuel Macron, dès le premier tour de l'élection présidentielle. "Ça devient l’usine de recyclage des opportunistes de tous bords de la politique française", a déclaré Laurent Wauquiez, évoquant "un attelage avec Robert Hue, Cohn-Bendit, Alain Madelin et maintenant Manuel Valls"

Pour Laurent Wauquiez, député LR de Haute-Loire, Emmanuel Macron est "un candidat qui parle le moins possible de la France et le plus possible des débauchages successifs". "Les lendemains risquent de déchanter", a-t-il ajouté, qualifiant le fondateur du mouvement En Marche !  de "Hollande 2". "Manuel Valls, Le Drian, un nombre de plus en grand de membres du gouvernement pour un candidat pendant trois ans dans le bureau à côté de François Hollande puis ministre de l’Economie. Cela  ressemble très fort à l’héritier du hollandisme."

Un débat "escamoté"

Laurent Wauquiez a regretté mercredi sur franceinfo que la campagne présidentielle se focalise sur les affaires, estimant que "cette campagne avait quelque chose d'écœurant". Il a appelé à un "vote utile" et demandé aux Français de voter "en fonction de ce qu'ils attendent pour le pays", assurant qu'on "ne parlerait plus" de l'affaire Penelope Fillon dans six mois.

Interrogé sur un sondage Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions et Radio France donnant un très faible taux de Français (13%) qui trouvent François Fillon "honnête", Laurent Wauquiez a dit faire partie de cette partie de la population. 

"La question des affaires est devenue la mono-question de cette campagne. Personnellement je trouve qu'on a une campagne qui globalement donne la nausée", a dit Laurent Wauquiez, qui a déploré que le débat soit totalement "escamoté".

Le programme au-delà des affaires

Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes veut dissocier le programme et la personne qui l'incarne. "La seule question qui est posée par cette campagne est la suivante : 'Est-ce que vous aimez ou non François Fillon', ou 'Est-ce que vous aimez ou est-ce que vous n'aimez pas ce qu'a peut-être fait ou n'a peut-être pas fait François Fillon'"

"Dans la détresse de la France, il y a d'abord un profond désarroi des classes moyennes, qui ont été ravagées, assommées [...] Un pays qui lamine ses classes moyennes, ça aboutit à la République de Weimar, c'est l'arrivée des extrémismes", a assuré Laurent Wauquiez, ajoutant qu'une majorité des Français aspirent au programme proposé par François Fillon : lutte contre le gaspillage d'argent public, revalorisation du travail, lutte contre le communautarisme, meilleure régulation de l'immigration". 

Regardez l'intégralité de l'entretien de Laurent Wauquiez sur franceinfo le mercredi 29 mars 2017.

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