Primaire de la droite : Bruno Le Maire "vise la victoire"
Le candidat à la primaire de la droite et du centre pour l'élection présidentielle était l'invité de 8h30 Apathie, lundi sur franceinfo. Il assure viser "la médaille d'or" et "la victoire".
Bruno Le Maire, député Les Républicains et candidat à la primaire à droite pour l'élection présidentielle, a décliné, lundi 5 septembre sur franceinfo, le poste de Premier ministre car il vise "la médaille d'or" et "la victoire". "Vous connaissez beaucoup de coureurs qui se mettent sur la ligne de départ et qui disent : 'je me contenterai de la médaille d'argent' ? On a la ligne d'arrivée au bout de son regard et ce qu'on vise, c'est la médaille d'or, c'est la victoire. Je vise la victoire. (…) J'espère faire demain un bon président de la République", a-t-il martelé.
Bruno Le Maire est persuadé que sa candidature va séduire les électeurs : "Je suis convaincu que la campagne montrera ce que je vois depuis 2012 chez tous les Français, une soif, un appétit de renouveau absolument considérable. C'est ce qui nous fera gagner le 27 novembre. (...) L'arrivée, c'est le 27 novembre ! Comme le disait un ancien président de la République [François Mitterrand], laissez du temps au temps."
Le député de l'Eure a balayé les sondages qui le placent derrière Nicolas Sarkozy et Alain Juppé : "Tout le monde annonce un duel qui est déjà joué. Les électeurs n'ont même plus besoin se déplacer pour aller aux urnes, ça sera le duel entre deux anciens ! Je suis convaincu que nos électeurs attendent justement autre chose", a-t-il assuré.
"Personne ne veut accepter un renouvellement de la classe politique, sauf ceux qui me soutiennent, sauf ma candidature. On ne pourrait rien demander de plus aux Français, aucun changement, si nous ne commençons pas à changer la classe politique elle-même. C'est le point de départ du prochain quinquennat que je veux ouvrir", a-t-il poursuivi.
Primaire : "Que le débat prenne de la hauteur"
Bruno Le Maire est aussi revenu ce lundi sur la polémique de ce week-end autour des propos que lui prêtait à tort BFMTV lors d'un live-tweet. La chaîne d'information avait écrit dans un tweet : "En France, nos femmes ont vocation à être visibles, pas dissimulées." Mais Bruno Le Maire n'a pas prononcé l'expression "nos femmes". Depuis, BFMTV a fait ses excuses au député en admettant son erreur. Cécile Duflot, en passant par la secrétaire d'Etat au Numérique Axelle Lemaire, notamment avait accusé le député de l'Eure de sexisme.
"Au début cela m'a fait plutôt sourire, mais quand j'ai vu la tournure que cela a pris, cela ne m'a plus fait sourire du tout. L’accusation de sexisme, c'est une accusation grave. Cela va contre mes convictions les plus profondes sur l'égalité entre les hommes et les femmes et contre le combat pour le renouvellement que je veux porter (…) Ma culture politique, c'est justement de défendre l'égalité entre les hommes et les femmes" a-t-il expliqué.
"J'aimerais que le débat politique français ne tourne pas à la vindicte, à l'anathème, aux approximations, a-t-il ajouté. Et tout simplement qu'il prenne un peu de hauteur pour être au niveau des Français, au niveau de leurs préoccupations et de leurs attentes."
Bruno Le Maire a espéré que cet épisode serve "de leçon à tout le monde".
Allemagne : "Cela nous concerne, nous Français"
Bruno Le Maire a exprimé lundi sur franceinfo "sa profonde inquiétude" après les bons résultats du parti populiste et anti-migrants allemand Alternative für Deutschland (AfD) dimanche en Allemagne, lors des élections régionales dans le land de Mecklembourg-Poméranie.
"C'est la première fois qu'en Allemagne, pays que j'aime et que je connais, un parti d'extrême droite fait de scores aussi importants [depuis la Seconde Guerre mondiale]. Cela nous concerne tous. Cela ne concerne pas que les Allemands. Cela nous concerne, nous Français, qui sommes les premiers amis, les premiers alliés des Allemands", a-t-il expliqué.
Le député Les Républicains a pointé la politique allemande en faveur de la Turquie: "La question de la libéralisation des visas pour la Turquie que Mme Merkel vient de confirmer est une erreur. (…) C'est la question de l'accueil d'un millier de réfugiés. (…) Je pense que ce n'est pas raisonnable de vouloir accueillir autant de réfugiés en si peu de temps. Ce n'est pas raisonnable et pas responsable de continuer à faire croire à la Turquie qu'elle rentrera un jour dans l'Union européenne, alors qu'elle n'a pas sa place dans l'UE", a-t-il assuré.
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