L'"Aquarius" : "le gouvernement va s'attacher à trouver une solution européenne", affirme Sébastien Lecornu
Le secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, invité de franceinfo mardi 25 septembre, estime qu'"à ce stade, Marseille n'est pas le port le plus proche" pour accueillir ce bateau d'une ONG avec 58 migrants à bord.
Alors que l'Aquarius, avec 58 migrants, demande à la France l'autorisation exceptionnelle d'accoster à Marseille, Sébastien Lecornu, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, a précisé la position du gouvernement. "À ce stade, Marseille n'est pas le port le plus proche et donc là, comme à chaque fois, le gouvernement va s'attacher à trouver une solution européenne dans les jours et les heures qui vont venir", a-t-il déclaré.
"On a démontré les fois dernières notre méthodologie sur le sujet. On a divisé par dix ces trois dernières années les flux de migration venant de l'Afrique du Nord et désormais, on a véritablement un problème politique européen (...). La question est de plus en plus européenne et politique pour trouver une solution (…). Cette question va occuper l'agenda européen dans les semaines qui vont venir ", a-t-il assuré. "Lors des dernieres opérations de l'Aquarius, on a su faire preuve de générosité, a poursuivi Sébastien Lecornu. On a trouvé des solutions avec Malte et l'Espagne. On a su déployer des officiers de protection de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) qui se sont rendus en Espagne pour accueillir des personnes qui étaient en danger. Elles doivent trouver un accueil sur notre territoire, mais là, le droit, rien que le droit, c'est le port le plus proche."
Interrogé sur la question du nucléaire, le secrétaire d'Etat a promis des compensations pour la commune de Fessenheim (Haut-Rhin) quand la centrale située sur la commune ne sera plus en fonction.
Par ailleurs, Sébastien Lecornu a affirmé qu'"n'y aura pas de vignette sur les automobilistes français". Les ministères de la Transition écologique et des Transports réfléchissent à une taxe pour les poids lourds qui traversent le territoire français pour financer les infrastructures. Les routiers français seront-ils aussi concernés ? "Sur les poids lourds français, c'est à la ministre des Transports de préciser les choses" mais "la réflexion initiale, c'est de s'interroger sur les camions étrangers", a-t-il déclaré.
Sébastien Lecornu a loué "les primes de transition" (ex-prime à la casse) qui permettent aux automobilistes de changer de voiture. "C'est 170 000 demandes essentiellement en province, essentiellement pour changer un véhicule diesel et essentiellement pour des gens non imposables", a-t-il précisé. Un dispositif "victime de son succès" puisque des automobilistes n'ont toujours pas touché leur prime : "On voulait faire 500 000 véhicules en cinq ans, on est partis pour faire les 500 000 véhicules en deux ans. Le secrétaire d'Etat a assuré que "les automobiliste auront leur primes dans les semaines qui viendront. On est victimes de notre succès", a-t-il confié.
Par ailleurs, appelé à réagir aux propos rapportés de Gérard Collomb par La Dépêche du Midi, sur Emmanuel Macron qui s'isolerait, le secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, a assuré que le chef de l'État était "empreint d'humilité et d'écoute". "Je suis le benjamin de son gouvernement et je me sens complétement considéré et complètement écouté dans ce que nous pouvons lui dire, quels que soient les sujets", a-t-il poursuivi.
Regardez l'intégralité de l'entretien de Sébastien Lecornu sur franceinfo le 25 septembre 2018
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