Budget 2025, immigration, vente du doliprane... Le "8h30 franceinfo" d'Éric Ciotti
Éric Ciotti, président du Parti UDR, député des Alpes-Maritimes, était l'invité du "8h30 franceinfo", mardi 22 octobre 2024. Budget, doliprane, immigration...Il répondait aux questions de Salhia Brakhlia et Jérôme Chapuis.
Budget : "On est toujours dans cette logique absurde, dès qu'il y a un problème, on va vers un impôt"
"On est toujours dans cette logique absurde, dès qu'il y a un problème, on va vers un impôt", s'agace le président du groupe Union des droites pour la République (UDR), allié du Rassemblement national, à propos du projet de budget présenté par le gouvernement de Michel Barnier.
"Ils augmentent massivement les impôts, les prélèvements obligatoires, ils ne réforment pas l'État, ils ne réforment pas les collectivités locales, parce qu'ils ne suppriment pas les dépenses inutiles, les dépenses liées à la suradministration de ce pays qui souffre aujourd'hui d'un excès de règles, de normes, de contraintes qui pèsent sur ceux qui travaillent", explique-t-il. Selon l'élu azuréen, "on ne peut pas exclure que ce budget va alourdir considérablement les prélèvements obligatoires, et aboutisse à une récession, à une perte d'emplois".
"C'est un peu Le Malade imaginaire, le traitement va aggraver la situation du malade", ajoute-t-il. "C'est une fable de dire ce sont les plus riches qui vont être concernés", poursuit Éric Ciotti. "Une baisse des dépenses, c'est quand l'État se serre la ceinture, quand il fait des économies sur ses frais de fonctionnement, sur les délires que l'on peut constater partout, qui font qu'il n'y a pas d'économies", déclare-t-il.
Doliprane : une "perte de souveraineté de la France" et un signe de "désindustrialisation avancée"
"Cette affaire traduit la perte de souveraineté de la France et la désindustrialisation avancée", déplore Éric Ciotti, alors que le Doliprane, médicament le plus vendu en France, va pouvoir passer sous contrôle du fonds d'investissement américain CD&R. Sanofi a confirmé lundi le rachat de sa filiale Opella qui produit le médicament, une opération dans laquelle l'État, via la BPI (Banque d’investissement public) participe, en rentrant au capital de la filiale à hauteur de 1 à 2%.
"C'est de la communication, ça n'empêchera pas la prise de contrôle", fustige Éric Ciotti. Selon lui, "l'État aurait pu bloquer cette vente. Le fait qu'il participe au capital ne servira absolument à rien. Nous en perdrons le contrôle", poursuit-il.
Immigration : une "réforme constitutionnelle" afin de "rompre avec cette immigration de masse"
"Il faut une réforme constitutionnelle", plaide le député des Alpes-Maritimes, afin de "rompre avec cette immigration de masse". "Pour cela, il faut un nouveau cadre total, global", affirme-t-il, ajoutant que cette réforme constitutionnelle sur l'immigration doit être "approuvée par référendum".
"Il y a une espèce de chape de plomb, y compris médiatique, qui interdit aux hommes politiques qui dirigent de prendre les bonnes mesures pour limiter, stopper l'immigration", poursuit le député des Alpes-Maritimes.
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