Cérémonie d'ouverture : le Cojo "assume de faire bouger les lignes", après des critiques de l'extrême droite

Certaines scènes de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris, comme la reproduction de la Cène, ont choqué des internautes et des élus d'extrême-droite.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 24 min
Michaël Aloïsio, directeur général délégué et porte-parole du Comité d'organisation des JO (Cojo) de Paris 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Michaël Aloïsio a répondu aux critiques, notamment de l'extrême droite, au lendemain de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques 2024. Le directeur général délégué et porte-parole du Comité d'organisation des JO (Cojo), samedi 27 juillet sur franceinfo, souligne le choix de Thomas Jolly comme directeur artistique, saluant son audace et son désir de mettre à l'honneur la diversité, qu'il considère comme une richesse à accepter. Il a reconnu que "certains vont préférer des moments, d'autres vont préférer d'autres moments. Mais on a envie de mettre à l'honneur la France dans toute sa diversité". En un mot : "assumer" cette mise en avant une France multiculturelle, diverse et inclusive. "On assume cette créativité, on assume de faire bouger les lignes et on assume cette audace de Thomas Jolly".

"C'est ça aussi, la France"

"L'ouverture des Jeux olympiques est un saccage pour la culture française", a critiqué Julien Odoul, porte-parole du Rassemblement national. L'eurodéputée Marion Maréchal a ajouté qu'il était "difficile d'apprécier les rares tableaux réussis entre les Marie-Antoinette décapitées, le trouple qui s'embrasse, les drag queens, l'humiliation de la garde républicaine obligée de danser sur du Aya Nakamura".

Les réactions sur les réseaux sociaux montrent que la représentation inspirée de La Cène de Léonard de Vinci avec des drag queens a pu déplaire. Valérie Boyer, sénatrice Les Républicains, a exprimé sur X que cette mise en scène cherchait à "ridiculiser les chrétiens", tandis que la Conférence des évêques de France a déploré "des scènes de dérision et de moquerie du christianisme". Michaël Aloïsio a précisé qu'il n'y avait aucune intention de choquer : "C'est un catwalk [podium sur lequel marchent les modèles lors de présentations de mode]. Ça a commencé par un défilé qui s'est transformé en piste de danse. C'est ça aussi, la France. La mode, la danse. C'est ce qu'on a voulu mettre à l'honneur".

Le spectacle a été largement salué par la presse étrangère, qui a souligné la performance réalisée malgré une pluie torrentielle. "Il n'y a eu aucun accident. Chapeau à l'ensemble des artistes qui se sont produits. C'était assez extraordinaire de délivrer ces performances dans ce contexte. Un immense bravo à eux", a déclaré Michaël Aloïsio. Il a conclu en affirmant que cette cérémonie d'ouverture montrait "beaucoup d'audace" et que "c'est important de montrer que la France était encore capable de faire de grandes choses".


Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du samedi 27 juillet 2024 :

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.