Européennes : "Mon parti c'est la planète" assure Ségolène Royal
L'ambassadrice des pôles Arctique et Antarctique, invitée vendredi du "8h30 Fauvelle-Dély", assure qu'elle n'est "plus adhérente au PS".
"Je ne suis plus adhérente" du PS, "je ne me vois pas retourner dans une réunion de section", a déclaré Ségolène Royal, ancienne ministre de l'Environnement, désormais ambassadrice des pôles Arctique et Antarctique, qui était vendredi 25 mars l'invitée du "8h30 Fauvelle-Dély". "Mon parti c'est la planète", a-t-elle précisé.
Alors que l'essayiste Raphaël Glucksmann a proposé vendredi sur France Inter de mener une liste d'union de la gauche aux élections européennes du 26 mai, avec la militante écologiste Claire Nouvian, le PS pourrait s'effacer au profit de cette liste. "Cela ne me choquerait pas, mais c'est au Parti socialiste d'en décider", a réagi Ségolène Royal en apprenant la nouvelle. "L'étiquette PS ce n'est pas très porteur en ce moment, mais ce n'est pas bien grave", a-t-elle ajouté.
Les appareils politiques prennent le pas, hélas, sur l'idéal
Ségolène Royalà franceinfo
L'ancienne finaliste de l'élection présidentielle en 2007 avait tenté de prendre la tête d'une liste de rassemblement pour les européennes, mais, selon elle, "les appareils politiques prennent le pas, hélas, sur l'idéal". Toutes les "têtes de liste, que des hommes d'ailleurs (...) Hamon, Jadot", ont rejeté cette possibilité, a-t-elle expliqué. "Ils gèrent leur petite boutique au lieu de l'idéal européen. C'est assez triste", a fini par dénoncer l'ancienne ministre.
Manifester pour le climat, oui, mais "pas pour faire les farfelus"
Collégiens, lycéens, étudiants du monde entier sont appelés vendredi 15 mars à manquer leurs cours pour marcher pour le climat. "Pourquoi pas, si c'est pour débattre, pas pour aller faire les farfelus dans la rue", a déclaré Ségolène Royal.
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La mobilisation des jeunes "est utile parce ce que c'est un signal très fort. Ils prennent au pied de la lettre ce que nous répétons depuis des années, à savoir, (...) l'écologie, c'est la protection des générations futures", a-t-elle ajouté.
"Dans l'action, pas dans la pétition"
Pour l'ancienne ministre de l'Environnement, "la France est à l'avant-garde" de la lutte contre le changement climatique, et "s'il y a une plainte à déposer, ce n'est pas contre la France, c'est contre les USA" ou la Chine assure-t-elle, en faisant référence à la pétition du collectif d'ONG "l'Affaire du siècle". Pour Ségolène Royal, ce n'est donc "pas une initiative judicieuse".
L'ambassadrice des Pôles n'a donc pas signé la pétition : "Je suis une responsable politique donc moi j'agis. Je suis dans l'action, je ne suis pas dans la pétition. Mais les pétitions sont utiles. Chacun sa responsabilité", a-t-elle dit.
Grande America : "Des sanctions exemplaires"
"C'est le principe pollueur-payeur" qui doit s'appliquer, a martelé l'ancienne ministre de l'Environnement, alors que le naufrage d'un navire dans le golfe de Gascogne fait craindre une importante pollution des côtes françaises. Ségolène Royal réclame également des sanctions "exemplaires", précisant que les armateurs doivent "bien évidemment" payer.
"J'ai beaucoup lutté, quand j'étais ministre de l'Environnement, pour que l'océan soit reconnu comme un bien commun de l'humanité. Cela a beaucoup progressé. Un jour l'océan sera reconnu comme bien commun de l'humanité", espère-t-elle.
Retrouvez l'intégralité de l'émission "8h30 Fauvelle-Dély" du vendredi 15 mars 2019 :
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