Fin d'Erasmus au Royaume-Uni, défense européenne, politique française... Le "8h30 franceinfo" de Michel Barnier

Michel Barnier, négociateur en chef de l'Union européenne pour les relations avec le Royaume-Uni, était l'invité du "8h30 franceinfo", mardi 29 décembre 2020. Fin d'Erasmus au Royaume-Uni, défense européenne, politique française... Il répond aux questions de Nicolas Teillard et Cyril Graziani.

L'arrêt d'Erasmus  "est un échec pour les Britanniques"

L'accord avec le Royaume-Uni fixant les conditions de l'après-Brexit et régulant ainsi les relations avec l'Union européenne, arraché par Michel Barnier, n'inclut pas le programme d'échange universitaire Erasmus. "C'est un échec, mais un échec pour les Britanniques parce que c'est eux qui ont choisi de ne pas participer", réagit le négociateur en chef de l'Union européenne pour les relations avec le Royaume-Uni.

Pour le négociateur européen, la proposition des Britanniques n'était pas acceptable : "Ils voulaient participer à Erasmus à la carte pendant un certain temps qu'ils avaient choisi. Je leur ai proposé de participer pendant sept ans, et ils ont refusé", assure-t-il. 

"Nous ne sommes pas seuls aujourd'hui en Afrique"

"Nous ne sommes pas seuls aujourd'hui en Afrique", affirme Michel Barnier, alors que trois soldats français de la force Barkhane ont été tués ce lundi 28 décembre au Mali par un engin explosif.

Le négociateur européen du Brexit salue la promesse de solidarité opérationnelle de certains pays européens : "Si vous regardez bien dans le détail, il y a en appui des forces françaises un certain nombre de pays européens qui ont d'ores et déjà pris l'engagement d'envoyer des soldats avec nous, avec les nôtres dans telle ou telle opération en Afrique. C'est un début", dit-il.

"Apporter ma pierre dans ma famille politique"

L'accord post-Brexit étant finalisé, le négociateur en chef de l'Union européenne déclare qu'il veut "consacrer toute son énergie à la France". "J'ai envie de retrouver les Français parce que cela m'a manqué pendant ces quelques années à Bruxelles", déclare Michel Barnier.

"Je vais utiliser l'énergie qui est la mienne pour travailler pour mon pays. Je vais essayer d'apporter ma pierre dans ma famille politique qui a besoin d'être reconstruite", assure Michel Barnier, qui se dit "disponible et mobilisé".

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