"Gilets jaunes" : le slogan "on est chez nous" rappelle "furieusement la peste brune", juge à son tour Benjamin Griveaux
Le porte-parole du gouvernement, invité mardi matin de franceinfo, a fait part de son indignation après les débordements sur les Champs-Elysées samedi dernier.
"Quand des gens défilent sur les Champs-Élysées en expliquant 'on est chez nous', oui, ceux-là, ils font partie de l'ultra droite, a déclaré mardi 27 novembre Benjamin Griveaux, et ils rappellent des heures sombres de l'histoire."
Implicitement, le porte-parole du gouvernement a apporté son soutien à Gérald Darmanin, qui a évoqué "la peste brune" à propos de la manifestation du 24 novembre des "gilets jaunes" sur les Champs-Élysées.
"Quand vous avez 40 personnes cagoulées et casquées qui s'introduisent au domicile d'une parlementaire, où elle a sa famille, qui allument un feu dans le jardin de cette parlementaire, dans l'Aude, c'était chez Mireille Robert, ça rappelle furieusement ce que l'on a appelé en France la peste brune", a poursuivi le porte-parole du gouvernement. Toutefois, Benjamin Griveaux a estimé qu'une "infime minorité" des personnes en colère faisait "partie de l'ultra droite".
Par ailleurs, le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre a estimé qu'il n'existait pas de "baguette magique" permettant de répondre immédiatement à la colère des "gilets jaunes". "Le coup de baguette magique, pour résoudre les difficultés de ceux qui ont enfilé un gilet jaune, ce serait être bien méprisant à leur endroit", a-il expliqué, mettant l'accent sur des mesures ciblées à moyen et long terme, grâce aux conférences "qui vont se tenir dans les territoires". Benjamin Griveaux a aussi confirmé qu"en l'état actuel des discussions", le gouvernement ne recevra pas les représentants des "gilets jaunes".
Enfin, interrogé sur le projet de loi sur l'extension de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, le porte-parole du gouvernement a assuré que le texte serait présenté "en début d'année" prochaine en Conseil des ministres.
"Il est utile de pouvoir d'abord discuter (...). Moi, je ne veux pas revivre la honte que nous avons connue lors du débat sur le mariage [pour tous], quand nous avons vu des gens qui manifestaient avec des pancartes qui insultaient les familles homoparentales", a-t-il ajouté.
Regardez l'intégralité de l'entretien de Benjamin Griveaux sur franceinfo le 27 novembre 2018.
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