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GM&S, Air France, impôts : Bruno Le Maire marque son territoire de l'économie et des finances

Le ministre de l'Économie, jeudi sur franceinfo, s'est montré notamment réticent à la piste d'une taxe pour les poids lourds évoquée par son collègue à la Transition écologique, François de Rugy. 

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Radio France
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Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des finances, invité le 27 septembre 2018 de franceinfo.  (RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

Invité jeudi 27 septembre, Bruno Le Maire a mis les choses au point sur le dossier des impôts et des taxes. Le ministre de l'Economie et des finances a affirmé qu'à ses yeux, "la taxe" est en général, "une solution de facilité". Il s'est montré extrêmement réservé sur le projet de taxe poids lourds dans les cartons des ministères des Transports et de la Transition écologique. "Il faut bien quelqu'un qui dise attention stop aux taxes, stop aux impôts", a-t-il martelé. "Si nous demandons aux poids lourds étrangers de contribuer, très bien. Mais il y a derrière tout un secteur. Faisons attention aux équilibres de ce secteur. Je suis prêt à regarder toutes les propositions", a-t-il ajouté.

Sur la taxe d'habitation, le ministre a confirmé que "le cap" du gouvernement, restait celui de "la suppression totale pour tous les Français". "Nous sommes tous égaux face à l'impôt", a argumenté Bruno Le Maire. 

Par ailleurs, interrogé sur la situation d'anciens salariés de GM&S, dans la Creuse, qui menacent Renault et PSA de poursuites judiciaires pour abus de position dominante et afin d'obtenir des indemnisations, le ministre de l'Economie a estimé que "l'État a tenu ses engagements", mais que "ce n'est pas le cas des constructeurs, pour le moment". Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des finances, a rappelé à "leurs promesses" et "leurs engagements", Renault et Peugeot.  

Dans le domaine des participations de l'État, Bruno Le Maire a fait une mise au point après les déclarations du nouveau directeur général du groupe franco-néerlandais au Financial Times. Benjamin Smith laisse entendre que le président français Emmanuel Macron est prêt à céder les 14% de l'État dans Air France KLM. "Cela ne fait pas partie de la feuille de route de Ben Smith de liquider la participation de l'Etat dans Air France, ça ne fait pas partie de nos options", a répondu sèchement le ministre de l'Economie et des Finances, indiquant que sa priorité d'aujourd'hui est "le redressement" de la compagnie aérienne.  

Et interrogé sur le travail du dimanche, Bruno Le Maire a déclaré sur franceinfo qu'il était "ouvert à une réflexion" dès "l’année prochaine" sur ce dossier. "Je vois bien qu’il y a beaucoup d’endroits, notamment dans les zones touristiques, où le dispositif est encore trop compliqué et pas cohérent", a-t-il ajouté. La question n'a pas été introduite dans la loi Pacte, discutée à l'Assemblée nationale. "Je ne la mettrai pas dans cette loi. Elle [la loi] a une cohérence, un objectif, faire grandir les PME, qu'elles se digitalisent, se robotisent, innovent, créent des emplois, exportent, en récompensant les salariés. La question du travail du dimanche n'est pas liée au sujet qui est dans Pacte", a-t-il insisté. 

"Beaucoup de parlementaires souhaitent avoir une discussion sur le travail le dimanche l'année prochaine. Je suis prêt à avoir cette discussion", a-t-il précisé. 

Regardez l'intégralité de l'intervention de Bruno Le Maire le 27 septembre sur franceinfo le 27 septembre 2018.

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