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"Je ne pense pas que toutes les réponses puissent être contenues dans un référendum", affirme Stanislas Guerini

Le délégué général de la République en marche, Stanislas Guerini, a estimé ce lundi sur franceinfo qu'un éventuel référendum à l'issue du Grand débat national ne devrait porter que sur les enjeux démocratiques et institutionnels, et pas sur la fiscalité. 

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Stanislas Guerini, secrétaire général de La République en Marche (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

L'idée d'un référendum sur les questions liées au Grand débat national émerge et il pourrait être organisé le même jour que les élections européennes, le 26 mai. "J'avoue m'interroger sur l'opportunité" de faire ce référendum "le jour des élections européennes, un moment historique dans l'histoire de notre continent, où les Européens vont dire si on continue ou on arrête le projet européen", s'interroge Stanislas Guerini, invité de franceinfo ce lundi 4 février 2019.

Le délégué général de La République en Marche se dit "plutôt favorable" à un référendum sur les questions de démocratie et citoyenneté, mais y est "moins favorable sur des questions de fiscalité, qui doivent faire l'objet d'une remise à plat plus complète".

Les questions posées sont tellement profondes que je ne pense pas que toutes les réponses puissent être contenues dans un référendum.

Stanislas Guerini

sur franceinfo

La fiscalité au cœur du débat

Le parti n'a "pas encore" de position mais "j'ai voulu que La République en marche construise une contribution politique à ce Grand débat. Nous sommes en train de le faire", explique le délégué général du parti. Les niches fiscales, la fiscalité des plus aisés et l'impôt sur les successions pour les plus forts patrimoines sont trois sujets sur lesquels Stanislas Guerini souhaite se pencher.

La loi "anti-casseurs" : un "point de désaccord"

Stanislas Guerini, délégué général de La République en Marche, reconnaît que les députés de la majorité ne soutiennent pas tous le texte qui sera examiné à l'Assemblée à partir de ce mardi. Les députés LREM Aurélien Taché et Matthieu Orphelin, notamment, ont annoncé qu'ils ne voteraient pas cette proposition de loi, dans son état actuel. "C'est un point de désaccord que nous avons", concède Stanislas Guerini. 

Ce n'est pas malsain que dans un groupe parlementaire, des voix dissonnantes puissent s'exprimer.

Stanislas Guerini

sur franceinfo

"Ce ne sont pas des frondeurs", assure le délégué général du parti LREM. Il rappelle que le texte a beaucoup évolué pour trouver "le bon équilibre entre le besoin de protéger ceux qui viennent vraiment manifester, mettre de côté les casseurs et respecter les libertés publiques. Je trouve que cette loi répond aux objectifs politiques", explique Stanislas Guerini.

Le délégué général de La République en Marche promet par ailleurs qu'il n'y aura pas de sanction contre les députés qui ne voteront pas le texte.

Macron en banlieue parisienne

Le président de la République, Emmanuel Macron se rend ce lundi à Evry-Courcouronnes, en Essonne, pour rencontrer les élus locaux. C'est la cinquième fois qu'il se prête à ce genre d'exercice. "Ce sera l'occasion d'avoir un échange" et de montrer que ce qui est sorti du grand débat sur les banlieues, piloté par Jean-Louis Borloo, "n'a pas du tout été enterré. Un grand nombre de mesures et d'actions sont menées pour les banlieues sur l'éducation, la sécurité, le logement social", assure le secrétaire général LREM.

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