Levée des restrictions Covid-19, accueil des malades ukrainiens, retraites... Le "8h30 franceinfo" d'Olivier Véran
Le ministre des Solidarités et de la Santé était l'invité de franceinfo, mercredi 16 mars 2022.
Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, était l'invité du 8h30 franceinfo mercredi 16 mars. Il répondait aux questions de Lorrain Sénéchal et Salhia Brakhlia, notamment à propos de l'épidémie de Covid-19, de l'accueil des réfugiés ukrainiens et de la réforme des retraites.
Jusqu'à 150 000 cas par jour jusqu'à la fin mars
Les protocoles contre la pandémie de Covid-19 sont allégés depuis lundi 14 mars, ce qui est "la bonne décision" selon Olivier Véran. Pourtant, les cas positifs repartent à la hausse. "On savait qu'il y aurait un risque de rebond", affirme le ministre de la Santé, qui assure que ce n'est pas propre à la France. "Ça va monter jusqu’à la fin mars, on risque d’atteindre 120 000 à 150 000 contaminations par jour, prévoit Olivier Véran. Ensuite, on s’attend à une décroissance." Pour autant, selon le ministre de la Santé, "on n’a pas de risque de saturation des hôpitaux".
"Si on devait constater que parmi les 65-80 ans, le taux d'incidence devait monter, que le rebond ne durerait pas deux semaines mais trois ou quatre semaines, on se reposera la question" d'ouvrir la deuxième dose de rappel à cette catégorie de la population, comme le suggère le Conseil scientifique, promet-il. À ce stade, cette deuxième dose de rappel n'est ouverte qu'aux plus de 80 ans et aux résidents en Ehpad.
Guerre en Ukraine : les premiers enfants ukrainiens malades accueillis "d'ici 24 ou 48 heures"
"Nous nous mobilisons pour pouvoir récupérer et transférer, notamment depuis la Pologne, des enfants atteints de cancer", a annoncé Olivier Véran, après avoir réuni mardi les 27 ministres européens de la Santé au sujet de la guerre en Ukraine. Il indique que la France a d'ores et déjà "libéré des places dans [ses] hôpitaux". "Sous 24 ou 48 heures, les premiers enfants ukrainiens en provenance de Pologne devraient arriver en France", assure-t-il. Le ministre de la Santé est catégorique : "Nous en accueillerons autant qu'il le faudra" et "nous libérerons autant de places qu'il le faudra".
Olivier Véran salue ainsi "la solidarité européenne" en œuvre : "Nous avons travaillé avec nos homologues pour que nous puissions avoir une coordination et faire en sorte qu'aucun malade, aucun blessé issu de l'Ukraine ne soit sans solution", explique le ministre.
Retraites : "Avoir le courage et l'honnêteté" de réformer le système
À la veille de la présentation du programme d'Emmanuel Macron, Olivier Véran a défendu le projet du président-candidat de reporter progressivement l'âge de départ à la retraite à 65 ans. Selon lui, "si nous voulons que nos enfants et nos petits-enfants puissent bénéficier [...] du même niveau de protection que nous", il faut "sécuriser la Sécurité sociale", ce qui signifie "travailler davantage". Le ministre des Solidarités et de la Santé juge qu'il faut "avoir le courage et l'honnêteté" de dire cela aux Français.
"Ça ne veut pas dire que ce sera indistinctement pour tout le monde", promet Olivier Véran. Il affirme que le gouvernement fera "des efforts" pour les carrières longues ou de métiers pénibles. "Dans ce mandat, il y a quand même une partie de la réforme des retraites qui a été faite, celle qui consiste à porter le minimum à 1 000 euros, a-t-il rappelé. Le président a annoncé qu'il souhaitait pouvoir porter cet effort demain à 1 100 euros. C'est un geste social que je ne peux que saluer, vu d'où je viens et ma fonction", s'est félicité cet ex-socialiste.
Mise en place du dispositif "Mon Psy" le 5 avril
Le dispositif "Mon Psy", qui permet aux enfants et adultes de bénéficier de huit séances gratuites chez un psychologue par an "sera pleinement opérationnel" dès "le 5 avril", a annoncé Olivier Véran. "Sur orientation médicale", les Français pourront avoir accès à ce dispositif. "Vous serez remboursés par le dispositif de droit commun, c'est-à-dire assurance maladie et complémentaire santé", ajoute le ministre de la Santé. Il estime que cela concernera "des dizaines, des centaines de milliers de Français". Il évoque "une avancée considérable pour l'accès aux soins psychologiques et psychiques" en France, où l'on avait "du retard là-dessus".
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