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Covid-19 : "Les contaminations vont monter encore pendant 10-15 jours", annonce Olivier Véran sur franceinfo

Invité du 8h30 franceinfo, le ministre de la Santé estime que le gouvernement a pris "la bonne décision" en levant les mesures sanitaires en dépit du rebond épidémique.

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Olivier Véran, ministre de la Santé, le 16 mars 2022 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Alors que les protocoles contre la pandémie de Covid-19 sont allégés depuis lundi dernier, les cas positifs repartent. "Ce que nous disent les modèles de l'Institut Pasteur, c'est qu'effectivement ça va monter jusqu’à la fin mars, on risque d’atteindre 120 000 / 150 000 contaminations par jour, et ensuite on s’attend à une décroissance", convient Olivier Véran, invité de franceinfo mercredi 16 mars. Le ministre de la Santé affirme toutefois qu'"on n’a pas de risque de saturation des hôpitaux".

En levant l'essentiel des restrictions, lundi, le gouvernement a "pris la bonne décision", a affirmé le ministre de la Santé, Olivier Véran, et ce même si la France, à l'heure actuelle, fait face à un rebond épidémique.

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"On savait qu'il y aurait un risque de rebond, on le constate, il n'est pas d'ailleurs français", a-t-il expliqué. "Si vous me posez la question de savoir s'il y avait une corrélation entre le fait qu'on ait levé des restrictions et le rebond épidémique, je vous dirais 'regardez l'Allemagne, regardez l'Italie !'", a-t-il lancé. Ces deux pays, voisins de la France, "connaissent un rebond épidémique alors qu'ils ont maintenu le pass sanitaire et parfois le pass vaccinal" et "qu'ils ont maintenu le port du masque dans les lieux fermés. En Italie c'est même le FFP2 qui est obligatoire dans les commerces!", ironise Olivier Véran.

"Pas de variant dangereux qui circule"

Le ministre de la Santé assure par ailleurs qu'il "n'y a pas de nouveau variant dangereux qui circule aujourd'hui". Mais Olivier Véran précise que le gouvernement et les autorités sanitaires "encouragent les personnes fragiles à continuer à porter le masque". "Il y a un mouvement de relâchement général, il ne faut pas se cacher", a-t-il reconnu. "Si on devait constater que parmi les 65-80 ans, le taux d'incidence devait monter, que le rebond ne durerait pas deux semaines mais trois ou quatre semaines, on se reposera la question" d'ouvrir la deuxième dose de rappel à cette catégorie de la population, comme le suggère le Conseil scientifique. À ce stade, cette deuxième dose de rappel n'est ouverte qu'aux plus de 80 ans et aux résidents en Ehpad.

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Interrogé sur le nombre de Français qui souffrent d'un Covid long, il a indiqué qu'ils sont "plusieurs dizaines de milliers, peut-être 60 à 70 000". "95% des demandes de reconnaissance en affection longue durée" pour un Covid long "sont acceptées par l'Assurance maladie", a-t-il assuré.

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