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Manifestation de soutien aux Palestiniens, loi immigration... Le "8h30 franceinfo" de Marc Ferracci

Le vice-président Renaissance de l'Assemblée nationale était l'invité du "8h30 franceinfo", samedi 4 novembre 2023.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Marc Ferracci, vice-président Renaissance de l'Assemblée nationale était l'invité du "8h30 franceinfo", samedi 4 novembre 2023. (RADIO FRANCE / FRANCEINFO)

Marc Ferracci, député des Français de l'étranger, vice-président Renaissance de l'Assemblée nationale était l'invité du "8h30 franceinfo", samedi 4 novembre 2023. Manifestation de soutien aux Palestiniens, loi immigration... Il répond aux questions de Jules de Kiss et Benjamin Sportouch.

Israël-Hamas : "Il faut trouver un équilibre entre le droit de manifester et l'ordre public"

"On a laissé le droit de manifester s'exprimer", réagit Marc Ferracci alors que la nouvelle manifestation de soutien à la Palestine organisée ce samedi à Paris n'a pas été interdite, contrairement aux précédentes. "On a besoin d'exprimer une solidarité envers le peuple palestinien, mais aussi de tracer une ligne de frontière très claire entre le peuple palestinien et le Hamas", met toutefois en garde le député de la majorité, qui craint "des actes antisémites" lors de cette manifestation.

Emmanuel Macron a annoncé vendredi une "conférence humanitaire" pour la bande de Gaza, qui se tiendra le 9 novembre prochain à Paris. "Le but, c'est de mettre sur la table tous les bailleurs, tous les pays qui sont susceptibles de contribuer ou qui contribuent déjà", détaille Marc Ferracci. Pour expliquer l'absence d'Israël, le député Renaissance explique que cela "pourrait être sujet de crispation".

Israël qui doit "apporter des explications sur sa stratégie de ciblage", après une frappe contre l'Institut français de Gaza, annoncée le vendredi 3 novembre par le ministère des Affaires étrangères français. Concernant ces frappes sur des cibles comme des ambulances, des camps de réfugiés ou encore des églises, Marc Ferraci indique que "Israël doit détruire le Hamas", et pour cela "doit faire preuve de force pour cela mais aussi de force morale". "Cette ligne de frontière, c'est aussi ce qui différencie une démocratie et un groupe terroriste", assure-t-il.

Loi immigration : "L'argument de l'appel d'air" avancé par la droite, "c'est du vent"

"L'argument de l'appel d'air, c'est du vent", juge Marc Ferracci, deux jours avant le début de l'examen du projet de loi immigration au Sénat. L'aide médicale d'Etat ou la régularisation des travailleurs sans papiers qui travaillent dans les "métiers en tension" ne sont pas des "facteurs d'attractivité", ces mesures ne vont pas attirer plus d'immigrés en France, balaie le vice-président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale.

"Je tiens à l'article 3", insiste le député, en évoquant l'article qui prévoit un titre de séjour d'un an renouvelable pour les travailleurs dans des secteurs en pénurie de main d'œuvre. Des parlementaires de droite ont déjà assuré qu'ils ne voteraient pas le texte si l'article 3 est maintenu. Ils dénoncent le risque d'un "appel d'air" avec cette mesure. 

"Des mesures de régularisation, il y en a eu sous tous les gouvernements depuis Jean-Pierre Chevènement, il n’y a aucune preuve historique, statistique, d’un surcoût d’immigration légale ou illégale”, insiste Marc Ferracci, qui dénonce des "arguments de comptoir".

Le texte, amendé par la commission des Lois du Sénat, prévoit désormais de transformer l'aide médicale d'Etat (AME), qui permet actuellement à plus de 400 000 personnes en situation irrégulière d'être soignée, en "aide médicale d'urgence", centrée sur les maladies graves les soins liés à la grossesse ou encore les vaccinations réglementaires. Ce sujet divise le gouvernement : Olivier Véran est contre, alors que Gérald Darmanin s'est dit "favorable à titre personnel". "Il faut être très prudent quand on se pose la question de supprimer l’AME", juge de son côté Marc Ferracci. Le député n'est "pas hostile" à un débat sur "le périmètre d'accès au soin" dans le cadre de l'AME. "Le panier de soin est peut-être trop large", poursuit-il, mais "il ne faut pas remettre en question ce principe", pour des raisons "de santé publique" et "parce que ça ne semble pas être un facteur d’attractivité".

Le vice-président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale "ne souhaite pas un 49.3" sur ce texte. Il est persuadé "qu'il y a une voie de passage" à l'Assemblée nationale pour trouver une majorité. "Je souhaite aller au vote pour mettre chacun devant ses responsabilités", conclut-il.

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Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du samedi 4 novembre 2023 :

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