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Négociations à gauche pour les législatives, problème d'incarnation au PS... Le "8h30 franceinfo" de François Hollande

François Hollande, ancien président de la Répulique, était l’invité du "8h30 franceinfo", jeudi 28 avril.

Article rédigé par franceinfo
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François Hollande, ancien président de la République, était jeudi 28 avril l’invité du 8h30 franceinfo.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

François Hollande, ancien président de la République, était jeudi 28 avril l’invité du 8h30 franceinfo. Il répondait aux questions de Marc Fauvelle et Salhia Brakhlia.

Législatives : pour François Hollande, "l'accord inacceptable" entre le PS et LFI est promis à l'échec

"Discuter c'est nécessaire, disparaître c'est impossible", a lancé François Hollande"L'accord électoral, si j'ai bien suivi, c'est de dire : on part des résultats de l'élection présidentielle et il y aura des candidatures uniques de l'Union populaire", la bannière derrière laquelle La France insoumise propose aux forces de gauche de se rassembler, a-t-il ajouté. "Jamais, dans l'histoire de la gauche, on a eu ce type de comportement, y compris quand le Parti socialiste faisait 25% ou 30% et que ses alliés supposés ou réels, faisaient 5% ou 6%", a-t-il rappelé.

Cet accord est aussi "inacceptable" sur le plan "programmatique", selon François Hollande. "C'est une remise en cause de l'histoire même du socialisme : de François Mitterrand et ses engagements européens, de Lionel Jospin et sa crédibilité économique et des avancées sociales, et de ce que j'ai pu faire aussi dans mon quinquennat", a-t-il insisté. Pour toutes ces raisons, l'ex-chef de l'État "exclut" de se présenter aux législatives sous les couleurs de l'Union populaire. Il n'a toutefois pas fermé la porte à une candidature, notamment en Corrèze, sous une autre étiquette.

François Hollande pointe le "défaut d'incarnation" du PS, critique à peine voilée envers Olivier Faure

Pour François Hollande, l'actuelle direction du Parti socialiste a une lourde responsabilité dans l'échec de sa candidate, Anne Hidalgo, à la dernière présidentielle. "Depuis cinq ans, un travail aurait dû être fait par le parti."

"Ensuite, il y a eu un défaut d'incarnation", selon lui, car "un parti politique, ou une candidature, c'est une incarnation". Sans le nommer, il a critiqué l'actuel premier secrétaire du PS, Olivier Faure. "Un chef se présente d'abord devant les électeurs", a-t-il observé. Or, "il y avait des élections européennes, des élections régionales", dans lesquelles le député de Seine-et-Marne n'a pas joué un rôle de premier plan.

"J'ai forcément une part de responsabilité, a admis l'ancien chef d'État. Je ne me suis pas représenté [en 2017], je pense qu'il y a forcément des conséquences".

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