Nomination d'un Premier ministre, barrage républicain, mobilisation du 7 septembre... Marine Tondelier, invitée du "8h30 franceinfo"
Nomination d'un Premier ministre, barrage républicain, mobilisation du 7 septembre... Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes répond aux questions de Salhia Brakhlia et de Jérôme Chapuis.
Emmanuel Macron "a décidé de ne pas rendre le pouvoir"
Alors qu'aucun nom n'a encore été choisi pour Matignon, Marine Tondelier se dit "profondément désespérée du spectacle que l'on offre aux Français, j'ai honte, je suis écœurée, mais je suis comme eux".
Face à la situation de blocage qui domine depuis la dissolution, elle estime que l'on "expédie les affaires courantes alors qu'il y a une urgence sociale, environnementale, démocratique, par la volonté d'un seul homme, Emmanuel Macron, qui a décidé de ne pas rendre le pouvoir", déplore-t-elle, convaincue qu'il "n'y a pas de meilleure solution que Lucie Castets", la candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon.
Emmanuel Macron "teste des noms parce que c'est un pervers"
Bernard Cazeneuve, Xavier Bertrand, Thierry Beaudet, Michel Barnier ... Pour Marine Tondelier, toutes les pistes relayées ces jours-ci par l'entourage du chef de l'Etat sont artificielles. Emmanuel Macron "teste des noms parce que c'est un pervers", juge Marine Tondelier. "Il prend des noms dont il sait que ça ne marchera pas. Ses services de communication testent des noms auprès de journalistes".
"Ils se ressemblent tous dans les politiques qu'ils vont mener et dans la manière dont ils voient les choses, ce n'est pas représentatif de la France", estime Marine Tondelier, en référence à Bernard Cazeneuve, Michel Barnier et Xavier Bertrand. Selon elle, "à la fin, c'est Marine Le Pen qui décide". "Il fait une partie de 'qui est-ce' avec elle", ajoute la secrétaire nationale des Ecologistes.
Déficit public : "c'est leur bilan"
Alors que les finances publiques sont "catastrophiques", selon le Trésor public, avec 110 milliards d'euros à trouver sur quatre ans, Marine Tondelier tient à rappeler que les responsables sont au gouvernement. "C'est leur bilan". "Tous ces gens qui nous donnent des leçons de morale budgétaire depuis cet été, qu'ils commencent par s'excuser", lance celle qui a œuvré à la création du Nouveau Front populaire arrivé en tête mais sans majorité absolue aux élections législatives anticipées avec 182 députés élus.
Devis pour le staff de Lucie Castets : une polémique "détestable"
Selon un article du magazine Marianne, un devis a été établi à 51 000 euros mensuels pour l'ensemble de l'équipe de Lucie Castets. À cette somme s'ajoute un salaire de 9 000 euros pour la candidate du Nouveau Front populaire au poste de Première ministre.
Marine Tondelier juge "détestable" la "polémique sur des sommes" que Lucie Castets "n'a même pas touchées".
Dans un post publié mercredi sur le réseau social "X" la candidate a démenti avoir "touché le moindre euro" depuis sa désignation par le mouvement de gauche. Marine Tondelier confirme : "Non, ce n’est pas vrai que Lucie Castets a envoyé un devis au Nouveau Front populaire pour dire je veux l'argent ou j'arrête".
Lucie Castets qui a quitté ses fonctions de directrice des finances à la mairie de Paris a affirmé sur "X" que seule "une estimation budgétaire avait été proposée en juillet par le NFP", mais que celle ci n’a "jamais été mise en œuvre". Marine Tondelier confirme sur franceinfo cette proposition du NFP. "Pour l'instant, elle s'est débrouillée et je l'en remercie. Je remercie tous les gens qui travaillent bénévolement autour d'elle, c'est à dire une cinquantaine de personnes, dont trois qui sont quasiment à plein temps", explique-t-elle.
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