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"On n'est pas si loin du chaos, c'est-à-dire du Rassemblement national" s’alarme Hervé Morin

Le président "Les Centristes" de la région Normandie, invité du "8h30 Fauvelle-Dély" met en garde contre le parti d'extrême-droite arrivé en tête lors des élections européennes. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Hervé Morin, président "Les Centristes" de la région Normandie, invité du "8h30 Fauvelle-Dély", mercredi 5 juin 2019.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Le président du Sénat Gérard Larcher a réuni ce mardi plusieurs hiérarques de la droite et du centre pour initier un "chantier de reconstruction", alors qu'un débat s'installe au sein des Républicains (LR) sur le calendrier de sortie de crise. "Je souhaitais cette réunion bien avant les résultats" des européennes, a déclaré Hervé Morin, président du mouvement "Les Centristes" et président des régions de France, invité du "8h30 Fauvelle-Dély", mercredi 5 juin. Il a prévenu : "On n'est pas si loin du chaos, c'est-à-dire du Rassemblement national."

La réunion organisée par Gérard Larcher et la convention qui doit suivre à la rentrée "ne doit pas seulement nous amener à préparer les municipales. Cela ne doit pas devenir un moyen de conserver ou de sauver la majorité au Sénat", a expliqué Hervé Morin. "Ce n'est pas du tout" l'intention de Gérard Larcher. "L'idée c'est que l'on soit en capacité de présenter un projet aux Français. Quelle est la troisième voie qui existe entre Emmanuel Macron et le Rassemblement national ?", s'est interrogé le président de la région Normandie. 

Les centristes, appelés à se rassembler avec la droite par Gérard Larcher, se sont éparpillés dans différents partis. "Quand on est du centre et du centre droit, on a un certain nombre de valeurs qui nous amènent à être en accord avec un parti de droite." Les centristes "ne sont pas une meute" et il y a des choix personnels, a expliqué Hervé Morin. "Je disais à Gérard Larcher que compte tenu de ses fonctions il devait être celui qui remette tout le monde autour de la table. On ne peut pas vouloir construire une alternative et continuer à vivre des vies parallèles. Il fallait que toutes celles et tous ceux qui voulaient incarner une alternative pour 2022 soient en mesure de se reparler et de rebâtir quelque chose", a-t-il conclu. 

"Si vous mentez, vous êtes rattapés par la patrouille"

Les ventes d'armement français ont progressé de 30% en 2018, notamment vers l'Arabie Saoudite. Des armes qui pourraient être utilisées contre des civils au Yémen, ce que le gouvernement français dément. "Quand vous êtes au gouvernement si vous mentez vous êtes vite rattrapés par la patrouille", a déclaré Hervé Morin, qui a été ministre de la Défense sous Nicolas Sarkozy, qui accrédite cette position. 

Les exportations d'armes sont "une équation compliquée, mais il faut que nos compatriotes sachent que l'on en a besoin. Si on ne les a pas notre industrie de défense s'effondre. Cela nous permet de financer notre base industrielle et technologique, nos propres programmes", a justifié Hervé Morin.

Privatiser la Française des jeux, mais pas Aéroports de Paris

Hervé Morin ne voit pas "pourquoi on se refuserait à privatiser la Française des Jeux. Il n'y a pas d'intérêt stratégique comme Aéroports de Paris", après l'annonce de Bruno Le Maire. En revanche, le président de la région Normandie est "hostile à la privatisation d'Aéroports de Paris. Compte tenu des dividendes que ça crache chaque année, c'est une bonne affaire pour l'État."

Retrouvez l'intégralité du "8h30 Fauvelle-Dély" du mercredi 5 juin 2019 :

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