Pénurie de pétrole, nucléaire, sortie des énergies fossiles... Le "8h30 franceinfo" d'Agnès Pannier-Runacher
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, était jeudi 2 juin l’invitée du "8h30 franceinfo".
La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, était l’invitée du 8h30 franceinfo jeudi 2 juin. Elle répondait aux questions de Marc Fauvelle et Salhia Brakhlia.
Nationaliser EDF "n'est pas exclu"
Une nationalisation d'EDF, confrontée à de multiples difficultés, "n'est pas exclue", a indiqué Agnès Pannier-Runacher. "Ce n'est pas tranché", a-t-elle ensuite ajouté. Durant la campagne pour l'élection présidentielle, Emmanuel Macron avait évoqué une renationalisation d'EDF dans le cadre d'"une réforme plus large". Au 7 avril, l'État détenait près de 84% de l'entreprise. "Il va y avoir des investissements massifs dans EDF. Nous sommes un actionnaire responsable, nous serons à ses côtés et effectivement, nous devons choisir le schéma actionnarial qui soit le plus solide pour qu'elle puisse réaliser ses objectifs dans la durée et avec une visibilité sur la solidité de son financement", a rappelé la ministre.
Craintes d'une pénurie de carburants : "Nous avons des stockages stratégiques"
"Nous avons des stockages stratégiques" de carburants, a rassuré la ministre de la Transition énergétique alors qu'elle était invitée à réagir aux propos du directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie au journal allemand Spiegel. "Quand la saison des vacances va débuter en Europe et aux États-Unis, la demande de carburant augmentera. Nous pourrions alors assister à des pénuries, par exemple de diesel, d'essence ou de kérosène, en particulier en Europe", a-t-il alerté.
Mais pas d'inquiétude à avoir pour la ministre de la Transition énergétique, même si les stockages stratégiques français "ne sont pas remplis entièrement". "On en a pris une partie pour gérer des tensions", a ajouté Agnès Pannier-Runacher, qui a refusé d'en dire plus pour ne pas "dire un chiffre qui serait imprécis".
Une voiture électriques à 100 euros par mois pour "les Français qui en ont le plus besoin"
C'était une promesse du candidat Macron : un dispositif de "leasing" social, c'est-à-dire la possibilité de louer une voiture électrique pour 100 euros par mois. Agnès Pannier-Runacher en a précisé les contours. "Ça s'adresse aux Français qui en ont le plus besoin", a-t-elle d'abord indiqué, tout en disant que les critères précis restaient à définir. La ministre a cité "deux catégories" de bénéficiaires "qui paraissent incontestables : ceux pour qui le véhicule est un outil de travail" comme "les infirmières libérales" et "ceux qui n'ont pas les moyens de passer à un véhicule propre parce qu'il est trop cher aujourd'hui sur le marché".
"Aujourd'hui, les premiers chiffrages qui ont été faits, très rapidement, c'était de l'ordre de 100 000 personnes" avec une "contribution de 500 euros que pourrait apporter l'État dans le dispositif". "Ces chiffrages sont absolument préliminaires. Ils sont le fruit du travail de la campagne, nous devons aujourd'hui associer l'ensemble des parties prenantes pour construire une proposition qui soit la plus adaptée", a-t-elle ajouté.
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