Programme du Nouveau Front populaire, antisémitisme... Le "8h30 franceinfo" d'Aurélien Rousseau, jeudi 20 juin 2024

Aurélien Rousseau, candidat Nouveau Front populaire aux élections législatives, était l’invité du “8h30 franceinfo”, jeudi 20 juin 2024
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Aurélien Rousseau, candidat Nouveau Front Populaire aux élections législatives et ancien ministre de la Santé et de la Prévention, le 20 juin 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Aurélien Rousseau, candidat Nouveau Front populaire aux élections législatives, était l’invité du “8h30 franceinfo”, jeudi 20 juin 2024. Programme du Nouveau Front populaire, antisémitisme... Il répondait aux questions de Jean-Rémi Baudot et de Salhia Brakhlia.

Montée de l'antisémitisme

Il faut "fracasser" les "relents d'antisémitisme" en France, "c'est insupportable", affirme Aurélien Rousseau. C'est une "tragédie nourrie par l'antisémitisme" : l'ancien ministre de la Santé a fait part de son "effroi" et son "horreur" face au viol d'une jeune fille juive de 12 ans samedi dernier à Courbevoie. "Notre pays ne peut pas être une république universaliste et en même temps laisser cette petite musique s'installer", déclare le candidat Nouveau Front populaire aux élections législatives. Aurélien Rousseau dénonce "l'instrumentalisation" de ce drame par le RN, mais il reconnaît qu'"une partie de La France insoumise a offert ce brevet de virginité sur la lutte contre l’antisémitisme au RN". Le RN est "le seul à avoir été condamné pour antisémitisme", précise-t-il.

Aurélien Rousseau souligne que "dans les 10 engagements du Nouveau Front populaire, il n’y a pas d’ambiguïté sur la lutte contre l’antisémitisme". 

Emmanuel Macron taxe le programme du Nouveau Front populaire de "totalement immigrationniste"

L'ancien ministre est également revenu sur la charge d'Emmanuel Macron contre le programme du Nouveau Front populaire, le taxant de "totalement immigrationniste". "Des mots qui sortent du registre habituel du président de la République", selon Aurélien Rousseau, voyant là encore "un glissement" du chef de l'État. "Un ciblage délétère" qui ne correspond pas au programme de la gauche pour les législatives, balaye l'ancien directeur de cabinet de Manuel Valls et de Bernard Cazeneuve à Matignon. "À partir du moment où on va sur les mots, sur les thématiques du Rassemblement national, en fait, le Rassemblement national, c'est pour lui du fioul", souligne-t-il.

"Il n'y a pas de calcul",assure le candidat de l'alliance de gauche dans la 7e circonscription des Yvelines. "Mon seul adversaire, c'est le Rassemblement national", martelle-t-il. "Je veux dire aux électeurs sociaux-démocrates, à une partie de gens de gauche qui ont cru à la dynamique portée par le président de la République, à ce 'en même-temps', qu'il y a eu un changement d'axe politique du Président", souligne-t-il. Il pointe "un désaccord politique" avec la politique menée par Emmanuel Macron, "une divergence profonde". "On allait trop loin sur les terres, les mots du RN", ajoute-t-il. 

"Le Renaissance d’aujourd’hui, la proposition d’aujourd’hui, n’est pas celle du candidat Macron en 2022", a-t-il poursuivi. "L'orientation à droite s'est confirmée", résume-t-il avant d'ajouter qu'il est et qu'il a "toujours été de gauche". "Je ne veux pas qu'un électeur social-démocrate ait le choix entre Renaissance et le Rassemblement national et qu'il se dise qu'il y a aussi des gens qui portent sa voix, qui vont être présents dans une dynamique de gauche", explique Aurélien Rousseau.

Pour le Medef, les propositions du RN et NPF sont "dangereuses"

Aurélien Rousseau précise qu' "il y a des dépenses qui sont chiffrées, il y en a qu'on devra affiner et il y a des ressources aussi""Favoriser les entreprises, c'est essentiel mais les dividendes, ce n'est pas la même chose", ajoute Aurélien Rousseau. "On a rajouté de nouvelles dépenses et on doit aussi chercher de nouvelles recettes et ce truc n'est pas une idée de gauchiste". "Ce rassemblement du nouveau Front populaire veut assurer des progrès pour le pays, il veut les financer. Il sera crédible", conclut le candidat Nouveau Front populaire aux élections législatives. 

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