Rentrée scolaire 2018 : Jean-Michel Blanquer met "18 sur 20" à ses "troupes"
Le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, invité de franceinfo, a dressé un bilan positif de la rentrée scolaire.
Jean-Michel Blanquer, invité de franceinfo jeudi 6 septembre, a salué l'implication des personnels de l'Éducation nationale, après la rentrée scolaire 2018. "À mes troupes, si vous me permettez l'expression, je mets facilement 18 sur 20, parce qu'il y a un professionnalisme et une 'dedication' [dévouement en anglais] au service public qu'on doit souligner", a déclaré le ministre de l'Éducation nationale.
"Bien sûr, il y a toujours des choses à améliorer, mais si vous comparez avec différentes rentrées qui ont pu avoir lieu dans le passé, c'est vraiment une bonne rentrée", a ajouté Jean-Michel Blanquer.
Interrogé sur le bilan de la première grande phase de Parcoursup qui s'est achevée hier, le ministre a indiqué qu'il restait, à ce jour, "plus de 100 000 places disponibles pour 3 000 personnes qui n’ont pas encore trouvé de solution". "Je rappelle que c'est 3 000 sur 800 000 au départ. Donc c'est un chiffre très raisonnable", a-t-il ajouté.
S'ouvre à présent une phase complémentaire de 15 jours, "pour trouver des solutions à ces élèves", a précisé le ministre.
Dédoublement : des signes "encourageants"
Le dédoublement de classes en primaire a été renforcé pour la rentrée 2018. "On a des premiers retours qui sont plus qu'encourageants", a déclaré Jean-Michel Blanquer, qui attend le résultat de "vraies études scientifiques" en novembre. Les premières observations "nous amènent à voir le cas quasi-permanent de 12 élèves qui rentrent [en CE1] en sachant tous lire. C'est quelque chose d'énorme. On est en train de prendre à la racine un problème majeur", a détaillé le ministre.
Jean-Michel Blanquer a répondu à Eric Coquerel, député La France insoumise de Seine-Saint-Denis, qui lui reproche de "déshabiller Pierre pour Paul". "Nous avons réellement dégagé les moyens nécessaires et ça ne s'est fait au détriment de personne. En Seine-Saint-Denis, nous avons amélioré comme dans tous les départements, le taux d'encadrement", a assuré le ministre.
Les "vertus" des évaluations
Cette année, les évaluations scolaires sont plus nombreuses, notamment en CE1 et 6e. "C'est la chose la plus naturelle du monde. Il y a des vertus bien connues de l'évaluation", a affirmé Jean-Michel Blanquer. Il s'agit de brosser "en début d’année, un portrait des forces et des faiblesses de l’enfant". Cela permet aux enseignants de disposer d'un outil pour "accompagner l'enfant tout au long de l'année". Cette évaluation sera transmise aux parents dans le but "d’améliorer fortement la relation parents-école. Il doit y avoir une convergence parents-professeurs", a assuré le ministre.
Jean-Michel Blanquer a aussi précisé que les parents auront accès à la seule évaluation "de leur enfant". Connaître le niveau moyen d'une classe, "n'est pas le but", a-t-il répondu face aux craintes de voir apparaître un classement des écoles.
Qui au perchoir ?
Appelé à réagir à l'actualité politique et aux candidatures LREM à la présidence de l'Assemblée nationale, parmi lesquelles trois femmes et un favori, Richard Ferrand, Jean-Michel Blanquer a estimé que l'élection d'une femme est "évidemment souhaitable", mais que "cela ne doit pas être un critère absolu".
"On ne doit pas juger quelqu'un en fonction de son sexe. Il faut simplement juger les gens en fonction de leurs qualités. Richard Ferrand en a beaucoup. Les candidates aussi", a-t-il estimé.
Regardez l'intégralité de l'entretien de Jean-Michel Blanquer sur franceinfo le 6 septembre 2018.
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