Variant indien, réouverture des écoles, pic de la troisième vague... Le "8h30 franceinfo" de Karine Lacombe
La cheffe du service des maladies infectieuses de l'Hôpital Saint-Antoine à Paris était l'invitée du "8h30 franceinfo", mercredi 21 avril 2021.
Karine Lacombe, cheffe du service des maladies infectieuses de l'Hôpital Saint-Antoine à Paris était l'invitée du "8h30 franceinfo", mercredi 21 avril 2021. Variant indien, réouverture des écoles, pic de la 3e vague... Elle répond aux questions de Lorrain Sénéchal et Salhia Brakhlia.
Le variant indien "est probablement déjà en France"
Le variant indien n'a pas encore été détecté en France, mais quelques cas ont été repérés dans des pays voisins comme le Royaume-Uni et l'Allemagne, ou encore en Guadeloupe. "C'est évident que ce variant va arriver" en France, "c'est une question de jours", estime Karine Lacombe. "Il est probablement déjà en France", ajoute-t-elle.
Si ce variant est détecté en France suffisamment tôt, "il est possible d'isoler les personnes et de faire en sorte de casser les chaînes de transmission. Les [tests] PCR que l'on a en France peuvent détecter ce type de variant-là", rassure la cheffe du service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine à Paris.
"Rouvrir les écoles si les protocoles sanitaires sont réellement appliqués"
Les écoles et les crèches doivent rouvrir lundi 26 avril, les collèges et les lycées la semaine suivante. "On peut envisager de rouvrir les écoles si les protocoles sanitaires qui ont été discutés sont vraiment appliqués", estime Karine Lacombe. Il y a les "tests salivaires, les enfants sont isolés à domicile, on essaie d'accélérer la vaccination des encadrants de ces enfants. Donc, cela peut être le compromis à trouver pour permettre une scolarisation qui est essentielle", juge la cheffe du service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine à Paris.
Covid-19 : un "freinage de l'augmentation des cas"
"Depuis cinq jours, nous amorçons une décroissance de l'épidémie" en France, a déclaré le ministre de la Santé Olivier Véran dans une interview accordée au quotidien breton Le Télégramme et publiée lundi 19 avril. "Le terme est un peu trop enthousiaste. Ce que l'on voit, c'est un freinage de l'augmentation des cas", réagit Karine Lacombe.
"On n'est pas du tout dans une diminution du nombre de personnes malades, hospitalisées, on est plutôt dans un ralentissement de l'augmentation [du nombre] des personnes qui arrivent à l'hôpital ou qui passent en réanimation", détaille la cheffe du service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine à Paris. En ce qui concerne le pic des contaminations, "on est de l'autre côté. En revanche, pour les personnes malades ou en réanimation on n'est pas encore au pic, on est dans un plateau très haut", affirme-t-elle.
Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du mercredi 21 avril 2021 :
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