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Calendrier de la PMA : Bruno Retailleau appelle à ne "pas confondre vitesse et précipitation"

Le président du groupe LR au Sénat, opposé à une ouverture de la procréation médicalement assistée pour toutes, a estimé, jeudi sur franceinfo, que "le principe d'égalité risque d'être blessé". 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, invité de franceinfo le 19 juillet 2018. (RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

Alors que le gouvernement a annoncé, mercredi, que le projet de loi PMA et bioéthique serait examiné au Parlement en 2019, le président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, Bruno Retailleau, opposé à une ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes a appelé, jeudi 19 juillet, sur franceinfo, à ne "pas confondre vitesse et précipitation".

Bruno Retailleau a dit "comprendre la souffrance" des personnes qui ne peuvent pas avoir d'enfant. "Pour autant, est-ce qu'au nom de cette souffrance (...), on peut s'apprêter délibérément à priver de père des enfants à naître, s'est-il interrogé. Est-ce qu'au nom de cette souffrance, on va s'engager dans un engrenage qui va nous mener inéluctablement à la GPA [gestation pour autrui], c'est à dire à la marchandisation du corps humain ? Ce sont les préventions que j'ai."

Le sénateur LR de Vendée a rappelé qu'il n'est pas favorable à la PMA pour toutes, "notamment pour ces deux points-là". "Comment voulez-vous, et au nom de quoi, pouvez-vous accepter pour les couples féminins homosexuels, ce que vous allez refuser aux couples masculins ? Le principe d'égalité risque d'être blessé, de la PMA pour toutes on arrivera inéluctablement à cette idée de la GPA pour les hommes. Et ça c'est le règne d'un monde techno-marchand, où la technique nous impose une éthique", a ajouté le président du groupe LR au Sénat. 

Par ailleurs, appelé à réagir sur les violences présumées d'un collaborateur de l'Élysée lors du 1er mai dernier, et révélées par le quotidien Le Monde, Bruno Retailleau a visé Emmanuel Macron, jugeant que "dans cette affaire, la chaîne de responsabilité remonte directement à lui"

Et interrogé sur le déplacement aujourd'hui en Dordogne du chef de l'État, axé sur les services publics en milieu rural, le sénateur LR a estimé que "si la désertification n'est pas le fait d'Emmanuel Macron, on voit bien qu'il est le président des villes". Selon l'élu de Vendée, la réduction de vitesse à 80 km/h sur certaines routes a été mal acceptée en milieu rural : "Jamais je n'ai vu le degré de découragement des maires atteindre ce niveau-là."

Bruno Retailleau a prévenu qu'aux municipales de 2020, de nombreux maires ne se représenteront pas. 

Regardez l'intégralité de l'entretien de Bruno Retailleau sur franceinfo le 19 juillet 2018.

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