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Yannick Jadot (EELV) : "François Hollande, comme beaucoup d'autres, c'est le passif et le passé"

En campagne pour la primaire écologiste en vue de la présidentielle, Yannick Jadot, s'est notamment exprimé samedi 1er octobre sur le quinquennat de François Hollande, la situation en Syrie et le projet de centrale nucléaire à Hinkley Point.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Yannick Jadot, candidat à la primaire de l'écologie, estime sur franceinfo que "François Hollande, c'est le passif et le passé" (RADIO FRANCE)

La campagne pour la primaire écologiste oppose quatre candidats Cécile Duflot, Karima Delli, Michèle Rivasi et Yannick Jadot. Le député européen Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) était l'invité de franceinfo samedi 1er octobre. Yannick Jadot a estimé que "François Hollande, comme beaucoup d'autres, c'est le passif et le passé". "Je ne suis pas un médecin-urgentiste du parti socialiste", a ajouté l'eurodéputé écologiste.

"Vladimir Poutine n'est pas un partenaire fiable"

Interrogé sur la situation en Syrie, Yannick Jadot a estimé qu'"on est face à l'horreur avec des populations qui se font bombardées. On a Bachar Al-Assad et Vladimir Poutine qui sont les bouchers d'Alep", a ajouté le candidat à la primaire de l'écologie. "Je vois de plus en France, une partie de la classe politique se tourner vers Poutine, plutôt que de se tourner vers la construction d'une politique européenne extérieure" a regretté Yannick Jadot estimant que "l'Europe est incapable aujourd'hui d'être un acteur sérieux (...) face à la Russie".

"On voit de plus en plus de responsables politiques, Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy, François Fillon, en passant par Jean-Luc Mélenchon, nous dire que l'avenir dans la région, c'est Vladimir Poutine (...) Ce n’est pas un partenaire fiable aujourd'hui" a déclaré le candidat à la primaire écologiste.

Avec Hinkley Point, "on va tuer EDF"

Ce week-end, les antinucléaires se mobilisent contre l'EPR à Flamanville, dans la Manche, alors que le projet de centrale nucléaire à Hinkley Point a été signé par les autorités britanniques, la compagnie d'électricité française EDF et leurs partenaires chinois. Mais pour Yannick Jadot, "il n'est jamais trop tard quand il s'agit de mettre un peu de bon sens et de rationalité dans ce débat. Ce système est totalement fou, on a tué Areva, on va tuer EDF", a-t-il déclaré sur franceinfo. "Non seulement on prend des risques incroyables avec le nucléaire, mais l'EPR est une catastrophe industrielle et financière. On le voit à Flamanville. On va quadrupler le coût initial prévu pour l'EPR", a ajouté Yannick Jadot.

Pour le député européen, "on peut être à la fois contre le réchauffement climatique et contre le nucléaire. C'est la rationalité économique du moment. En 2015, 90% des nouvelles capacités de production électrique dans le monde sont des renouvelables". Yannick Jadot ajoute que "le ministère anglais de l'énergie avait sorti une étude disant que le prix des énergies renouvelables était beaucoup moins élevé". Le candidat à la primaire de l'écologie a dénoncé au passage le manque "de courage du gouvernement de Theresa May" qui n'a pas voulu "tourner le dos aux Chinois, parce qu'ils attendent des milliards de livres d'investissement en Grande-Bretagne".

La primaire de l'écologie départagera les quatre candidats les 19 octobre et 7 novembre.

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