"Jesse Owens", une biographie par Alain Foix en poche chez Folio

À travers cet athlète d’exception, c’est tout un pan de l’histoire des JO modernes qui se lit dans cette biographie signée Alain Foix.
Article rédigé par Gilbert Chevalier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Jesse Owens remporte la médaille d'or du 100 mètres au stade olympique de Berlin le 3 août 1936. L'américain de 22 ans reviendra en héros dans son pays, avec 4 médailles d'or, le 100 et le 200 mètres, le relais 4 x 100 mètres et celle de la finale du saut en longueur. (KEYSTONE / HULTON ARCHIVE / GETTY IMAGES)

À quelques jours de l'ouverture des Jeux olympiques Paris 2024, on retrouve la sélection de Gilbert Chevalier, portraits et biographies d'athlètes hors du commun. 

Alors, un athlète, même s'il ne fait pas de politique, par ses origines, son parcours, sa volonté farouche de réussir contre vents et marées, peut devenir un symbole politique, encore plus évidemment quand les Jeux olympiques deviennent pour le pays organisateur un prétexte à asseoir son pouvoir, et à afficher au monde sa puissance et son influence. Les Jeux de Berlin de 1936 ont été ceux de Hitler et du nazisme triomphant. Et dans ce contexte, Jesse Owens, le quadruple médaillé d'or, est devenu, lui, un symbole.

Et c'est l'histoire de cet athlète hors du commun que nous raconte l'écrivain guadeloupéen Alain Foix, dans une biographie du meilleur sprinter de l'entre-deux-guerres, sortie en poche chez Folio. Même si c'est sa couleur de peau qui fait de lui un symbole de la contestation à Hitler, lui, s'affirmait d'abord américain en premier, et noir en second. C'est en tout cas ce qu'il avait déclaré 30 ans après ses médailles d'or aux Jeux de Berlin, quand Mohamed Ali lui, disait à propos de la guerre du Vietnam : "Je ne vois pas pourquoi un Noir irait tuer des jaunes pour faire plaisir aux Blancs, les Vietnamiens ne m'ont jamais traité de négro."

Jesse Owens s'était, lui, engagé avec les Républicains pour des jeux sans politique. Pas vraiment dans l'air du temps, dans une Amérique fracturée par la question raciale et les luttes pour les droits civiques, beaucoup lui reprochent son peu d'appétit pour ces luttes et son conservatisme. Petit-fils d’un esclave, né dans l'Alabama suprémaciste, le 12 septembre 1913, dernier d'une fratrie de 11 enfants, rien, absolument rien, ne le destinait à la célébrité. 

Jesse Owens par Alain Foix, une biographie sortie en poche chez Folio.

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