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A bas les riches

A première vue, les riches peuvent numéroter leurs abattis car ils sont en ce moment les cibles privilégiées d’une campagne électorale sur laquelle souffle un lourd parfum de lutte des classes. Les riches sont dans le collimateur. L’argent est sale. S’il n’est pas sale, il doit être honteux et dans tous les cas il corrompt.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Franceinfo (Franceinfo)

Entre les candidats qui se réclament du peuple, le glorifient,
le prennent à témoin et lui promettent une noria de référendum en cas de
victoire et ceux qui répètent qu’ils n’aiment pas les riches, (comme l’avait
fait François Hollande, il y a 5 ans, déjà à la télévision), la démagogie
paupériste, pour ne pas dire populiste traverse une période faste à mesure que
s’approche le premier tour.

Faut dire que le fameux électorat ouvrier est fâcheusement
instable, les sondages thématiques les plus précis le situant à 32% chez Le
Pen, 28% chez Hollande, 18 chez Sarkozy et 8 chez Mélenchon. De quoi alimenter
toutes les surenchères.

Monsieur Hollande a donc tiré le premier en désignant le monde de la finance   comme son principal adversaire. M
Sarkozy a riposté en regrettant pour la première fois d’être allé au Fouquet’s
puis en promettant de mettre en torche les parachutes dorés et les retraites
chapeaux. Alors, Monsieur Hollande a repassé le couvert en annonçant un super impôt à
75% pour les millionnaires. Qui dit mieux ?

On ignore si d’autres fulgurances plus ou moins improvisées
vont venir étoffer dans les heures qui viennent les programmes des candidats
qui se réclament du peuple. On se demande si en période de crise non maitrisée
par les états souverains, les riches, les sales riches sont bien les seuls
coupables de la pauvreté du plus grand nombre. On se demande également si
derrière ce racisme anti riches ne se cache pas une autre misère : celle
du débat idéologique…    

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