Content de lui
Et même deux loups
qui s'appellent impôts et Syrie, deux loups que le chef de l'Etat avait décidé
de chasser sous les lambris dorés de l'hôtel de Marigny, face à Mme Chazal,
oubliant définitivement les promesses de ne pas convoquer les journalistes dans
les palais présidentiels. Mais ça c'était quand il était candidat. Aujourd'hui,
il n'est plus candidat, il est candide.
Car tout de même il
faut une sacrée candeur pour affirmer que c'est grâce aux menaces françaises de
frappes militaires contre la Syrie que Poutine a conclu un accord de principe
avec l'Amérique. La réalité est évidemment un peu moins flatteuse pour la
France qui se retrouve isolée diplomatiquement après avoir été aux premières
loges d'un interventionnisme militaire auquel l'Anglais Cameron et l'Américain
Obama ont successivement renoncé.
Pour les impôts, ce
n'est pas de la candeur mais un aplomb assez sensationnel dont a fait preuve le
Président Hollande devant les caméras de TF1. Alors que les Français paient
aujourd'hui même leur troisième tiers provisionnel et que le "ras le bol
fiscal" est dénoncé jusque dans les rangs de la majorité, le chef de
l'Etat s'est contenté d'expliquer que ça aurait pu être pire, notamment si
Sarkozy avait été réélu.
Bref, tous les choix
qui ont été faits par le pouvoir sur le plan intérieur comme sur le plan
extérieur sont bons, justes et moraux. Les multiples références à
l'intervention militaire au Mali en sont le symptôme le plus flagrant. M
Hollande est un président content de lui et qui espère sûrement que ce sera
contagieux.
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