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Des poignards dans le dos

A première vue, les légendes ont parfois leur part de vérité. Et une légende pas si fausse, dont on verra ce soir une version filmée à la télévision, affirme qu'il y a comme de l'empathie ou de la sympathie entre nos deux chefs d'état venus de Corrèze, Hollande et Chirac.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Franceinfo (Franceinfo)

Une chose paraît évidente c'est que le corrézien de gauche
fait aujourd'hui la même cruelle expérience que jadis le corrézien de droite,
celle des couteaux dans le dos plantés par ses amis. Car ce sont deux coups de
poignard qu'a reçus hier François Hollande.

D'abord, le matin, c'est le président de l'Assemblée
Nationale Claude Bartolone, le chouchou du PS, le fils de prolo devenu
quatrième personnage de l'état, qui dans une lettre, dénonce les dérives
populistes et voyeuristes que provoque la publication du patrimoine des
ministres, laquelle est selon lui "dangereuse dans la démocratie".

Ensuite, en fin d'après midi, c'est Jérôme Cahuzac qui
débarque à la télé pour une effarante interview de 27 minutes et 30 secondes ou
l'on apprend qu'il va abandonner son siège de député, qu'il demande pardon pour
sa "folle bêtise", sa "faute morale" et revendique "sa part d'ombre".

En plus mince, on aurait cru voir DSK ce qui n'a
rien d'étonnant puisque les deux hommes ont la même équipe de communication qui
leur souffle les mêmes "éléments de langage", des mots que les
psychanalystes ou les curés entendent plus souvent que les téléspectateurs.

Et puis, au milieu du charabia confessionnel destiné à faire
pleurer dans les chaumières, le coup de poignard terrible, inattendu à François
Hollande : "J'ignore, dit-il quel était le degré de connaissance du
Président
". En un mot, Cahuzac reconnaît avoir menti au chef de l'état
mais il ne sait pas si celui ci l'a cru et à la limite il s'en fiche.

Une autre façon de laisser entendre que dans l'affaire qui
porte désormais son nom, Cahuzac n'est peut-être pas le seul à avoir sa "part
d'ombre".

Un ange passe, aux ailes chargées d'arrières pensées...

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