Gégé chez les Russkofs
De plus, Depardieu est une star à Moscou, dans l'Oural et même
les steppes de l'Asie centrale. On le voit fréquemment dans les festivals de
cinéma. On le voit aussi à la télé dans des pubs pour la banque Sovietski, pour
un magasin d'alimentation et même une marque de ketchup locale.
Bref, il pourrait fort bien prendre une "retraite de
Russie". Les apparatchiks de là-bas devraient lui sembler moins
insupportables que ceux d'ici, puisqu'ils pratiquent un partage des rôles assez
simpliste. Quand le Président n'est plus chef de l'état, il devient premier
ministre, lequel devient alors président et vice versa. Enfin, il y a tout
plein de riches à Moscou, surtout des nouveaux riches qui ne devraient pas être
trop gênés par l'exubérance de notre plus grand acteur.
Quelques conseils et précisions s'imposent quand même afin
de jouir pleinement de la qualité de "tovaritch". Sur la Place
Rouge, les chutes de scooter sont moins bien tolérées qu'au quartier latin.
Critiquer le Président en public peut s'avérer légèrement contre productif. Et "bistro" en russe ne veut pas dire "bistro" mais "vite".
Cela dit, qu'il reste Français devienne Belge, se transforme
en Russe ou en citoyen du monde, on souhaite bon vent à Depardieu qui pour
toujours fera partie du patrimoine culturel français. Et ça risque d'être
irrésistible si d'aventure, le jour d'une visite officielle de François
Hollande à Moscou, Depardieu fait partie de la délégation russe pour le
recevoir.
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