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Il faut se méfier des vacances

A première vue, il y a comme un malaise entre l'exercice de la politique à haut niveau et la simple jouissance des vacances. Comme si les congés payés, joyaux du front populaire chez nous devaient être partout dans le monde considérés comme un exercice de classe exclusivement réservé aux masses laborieuses.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Franceinfo (Franceinfo)

L'exemple le plus brulant nous vient d'Ibiza, en Espagne ou
le premier ministre britannique David Cameron, son épouse Samantha et leurs
enfants Nancy, Elwen et Florence se sont offerts une petite semaine de holidays
dans un décor de carte postale. Voilà qui fait scandale en Angleterre ou l'on
reproche au prime minister de se mettre les pieds dans l'eau ostensiblement
alors que son pays est traumatisé par le meurtre atroce et télévisé d'un soldat
anglais par des terroristes sadiques. Shocking, isn't it ?

Mais que Mister Cameron se rassure. Depuis toujours et sous
toutes les latitudes, les vacances ont toujours fait mauvais ménages avec
l'exercice du pouvoir. Ca fait des lustres que les rois africains ne prennent
plus de RTT. C'était toujours le moment que choisissaient les soldats pour leur
piquer le pouvoir. L'ancien ministre des affaires étrangères Michèle Alliot
Marie n'a pas fini de regretter les quelques jours de congés qu'elle s'était
offerte candidement en Tunisie en pleine révolution de jasmin.

Et c'est pas tout. François Hollande a littéralement cramé
son début de quinquennat en prenant trop de vacance et trop tôt après son
élection. Même motif même punition pour Nicolas Sarkozy qui a trainé comme un
boulet les photos people prises lors de ses congés ultra chics sur le yacht du
copain Bolloré.

Quant au pauvre Chirac on rigole encore de l'ennui qu'il
trainait avec maman au fort de Brégançon et des fameuses photos en slip
kangourou qui avaient fait la fortune des paparazzi. Qu'on se le dise, les
vacances heureuses c'est pour nous, pour les petites gens. Les grands de ce
monde, eux, doivent s'en méfier. C'est politiquement casse gueule.

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