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L'amour, toujours l'amour

A première vue, en ce jour de Saint Valentin, on ne peut pas ne pas parler d'eux. Eux, les amoureux dont Brassens vantait les petites gueules bien sympathiques quand ils se bécotent sur les bancs publics. Et c'est vrai que les deux mots "je t'aime" sont les plus beaux que l'on puisse dire ou entendre dans toutes les langues et à tous les âges.
Article rédigé par franceinfo
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Vrai aussi que pour beaucoup d'hommes ou de femmes la recherche du grand amour fait partie de la quête du bonheur. Pourtant, le cynisme et l'expérience conduisent à s'interroger sur ce qu'André Gide appelait "l'illusion amoureuse". C'était même le premier titre de son très beau roman méconnu : "Isabelle". A relire d'urgence.

Car enfin, s'il faut sans doute plaindre ceux qui ne sont pas amoureux, il n'est pas certain qu'il faille jalouser ceux qui le sont. Car ils sont ou seront forcément soumis à des tourments et des souffrances qu'on ne trouve délicieuses que dans les romans de gare.

Comme l'écrivit André Malraux, "on ne couche jamais qu'avec soi-même". L'amour serait donc une projection de l'égo prenant parfois des proportions proches de l'hystérie. Et l'on est en droit de se demander si l'amour est une aubaine, une galère ou une maladie, par ailleurs sexuellement transmissible.

Maladie semble le plus approprié si on prend au mot La Rochefoucauld qui disait dans ses Maximes "il est plusieurs remèdes qui guérissent de l'amour mais il n'y en a point d'infaillible".

Tant mieux. Car vivre sans amour c'est commencer à périr.

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