La surconsommation politique
Pendant cet étrange
été ou à l'inverse de l'an dernier on a vu et entendu le chef de l'Etat et ses
ministre partout et tout le temps, et on eu droit à de la "surcommunication" politique. Avec ses multiples déplacements quotidiens et
sa chemise blanche ouverte, Manuel Valls ministre de l'Intérieur a été de loin
le plus en vue avec des déplacements médiatiques quasi quotidiens. Mais ce n'est
pas à lui que l'on doit la déclaration dont on espère que nos enfants ne vont
pas s'inspirer. C'est à sa collègue et paraît-il amie, Christiane Taubira la
ministre de la justice.
Interrogée par le quotidien américain New York Times, Mme
Taubira a déclaré notamment : "Je ne supporte pas d'avoir un patron. Mon
seul patron, c'est ma conscience et ma conscience je lui obéis car elle me
dicte des règles qui sont extrêmement dure mais belles. "
Alors alors, on savait que la modestie de Mme Taubira était
portée disparue depuis le débat parlementaire sur le mariage homo qui l'a
élevée au rang de super star. Mais là on atteint un record de vanité et de
narcissisme stupéfiants. Comment une ministre de son rang peut-elle
s'affranchir du concept d'autorité ? Comment un garde des sceaux en charge
de la bonne administration de la justice peut-il revendiquer le vieux slogan
anarchiste "ni Dieu ni maitre". Dans les prisons, c'est surement un
slogan qui aura du succès.
En vérité, si nous sommes tous très contents de savoir que
Mme Taubira a bonne conscience, on s'en fiche quand même un peu. Ne lui en
déplaise, un ministre de la République a au moins quatre patrons : le
Président, le Premier ministre, l'intérêt national et accessoirement le peuple.
Et n'en déplaise à Mme la ministre, on peut très bien avoir à la fois des
patrons et une conscience.
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