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Le populisme

A première vue, s'il y a une insulte qui fait florès aujourd'hui en politique c'est le mot 'populisme'. A part fasciste ou nazi, y a pas pire comme méchanceté à balancer à un adversaire. Le populisme est devenu un gros mot alors que c'est une idéologie  politique vieille comme le monde et qui traverse, osons le dire, tous les courants politiques surtout quand une élection approche.
Article rédigé par franceinfo
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Le dictionnaire est précis là-dessus : "Populisme. Tendance politique démagogique visant à défendre les intérêts
du peuple
".

Alors, défendre les intérêts du peuple, c'est plutôt bien,
c'est même pour ca paraît-il qu'on a fait la révolution et inventé la
démocratie.

Mais démagogique, évidemment ce n'est pas bien. Pourtant,
tous les chefs de parti, tous les chefs d'état et tous les candidats à
n'importe quel poste la pratiquent. Rappelons-nous seulement des promesses
électorales qui ont été faites par nos deux derniers Présidents et qui n'ont
pas été tenues. Tout ca pour dire que le populisme a bon dos.

Assez curieusement d'ailleurs, cette expression ne vise que
la droite ou l'extrême droite alors que seuls les durs d'oreille n'ont pas
entendus les propos monstrueusement populistes tenus par exemple par les écolos
ou par Mélenchon.

En fait le pouvoir en place quel qu'il soit se sert du
populisme comme d'un épouvantail destiné à récupérer des intentions de vote.
Sauf qu'une mauvaise gouvernance qui creuse l'écart entre le peuple et les
élites, entre le pays réel et les élites nourrit le populisme aussi surement
qu'une vache allaite ses petits.

Méfions nous donc des hommes politiques qui dénoncent le
populisme à tout bout de champ. C'est qu'ils n'ont rien d'autre à dire. Par
ailleurs, on est toujours le populiste de quelqu'un.

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