Les réalisateurs de film
Notez bien que ça ne les a pas empêchées de pleurer de joie
et de remercier tout le monde lors de la soirée clôture du festival. Peu
importe car, on le répète, le cercle des cinéastes maudits est assez peuplé. En
France, Pialat ou Mocky avaient la réputation de gueulards perpétuels et
Henri-Georges Clouzot avait, paraît-il, malmené Bardot sur le tournage de "La Vérité ". Ce que l'on sait moins, c'est que l'immense Jean-Pierre Melville était
presque pervers. Dans le "Deuxième Souffle ", il avait pris en
grippe Lino Ventura au point de lui faire tourner exprès des scènes
dangereuses.
Et encore, tout ca n'est rien par rapport à Stanley Kubrick
que tout le monde qualifie de génie mais qui était aussi un maniaque
obsessionnel. Otto Preminger, lui était un tyran à la prussienne, qui faisait
régner la terreur sur les plateaux, ce qui ne l'a pas empêche de réaliser
quelques chefs d'œuvres impérissables comme "Laura " ou
" "Autopsie d'Un Meurtre ".
Enfin, il y a Hitchcock, qui harcelait ses
actrices, de préférence blondes et ravissantes comme Grace Kelly, Kim Novak ou
Tippi Hedren. A part les mains baladeuses, il était sadique au point de faire
refaire à Miss Hedren de multiples prises avec d'affreux corbeaux qui la
terrorisait dans "Les Oiseaux ". Quant à Kim Novak, lorsqu'elle lui
demanda: "Monsieur Hitchcock, ai-je du talent? ", il lui répondit : "Mais
Mademoiselle Novak, vous êtes assise dessus." .
Mieux vaut en rire. Les chefs d'œuvre accouchent souvent
dans la douleur. Attendre d'un grand metteur en scène qu'il soit normal est à
peu près aussi réaliste que d'espérer d'un légionnaire parachutiste qu'il soit
non-violent.
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