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Morano bashing

A première vue, que ce soit à l'école, au bureau ou dans la vie politique, il y a toujours des têtes de turc, mâles ou femelles, sur lesquelles s'acharnent avec délice et cruauté la majorité de leurs congénères. Et Nadine Morano fait partie de ces non-heureux élus.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Sans nul doute parce que ses propos ne transpirent pas
toujours la subtilité, peut être parce qu'elle est à la fois de droite et issue
d'un milieu populaire, mais aussi parce qu'elle est une  femme, l'ancien ministre de Sarkozy, possible
tête de liste UMP aux élections européennes dans le grand Est se ramasse des
insultes ou des railleries chaque jour que Dieu fait.

Avec ce qui lui reste de talent, c'est à dire peu, Guy
Bedos, ancien humoriste des sixties, l'a de nouveau traitée de "conne " avant hier au micro de France Inter. De nouveau car en
octobre le même Bedos l'avait qualifiée à la fois de "conne et de
salope
"
. Et Bedos dit tout haut ce que pensent tout bas de nombreux
socialistes et même quelques hiérarques de l'UMP. Bref, la mode est au "Morano bashing". Et quoi qu'on pense de la dame, ou de ses idées,
cela est parfaitement insupportable.

Personnellement, on préfèrera toujours le parler cash de
Morano à la langue de bois de 95% des hommes et femmes politiques de son
niveau, toutes tendances confondues. On préfèrera toujours la vulgarité
apparente de ceux qui ont d'authentiques convictions et qui militent pour de
vrai. On préfèrera toujours l'honnêteté d'un
discours qui sort des tripes au langage policé des petits porteurs du
politiquement correct qui sont le plus souvent les gros porteurs de la
désillusion, de l'abstention et des extrémismes.

Ce sont eux qui alimentent le populisme et non Mme Morano. Quand
à Guy Bedos, on connaît des humoristes qui ont eux des gros ennuis pour moins
que ça... 

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