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Paranoïa

A première vue, dès qu'il s'agit du pouvoir, de sa conquête ou de son exercice, il faut se méfier de tout et de tous. Des chefs d'Etat, de leurs proches et de leurs entourages, des chefs de partis et même des journalistes. Cela semble un peu paranoïaque mais l'actualité nous y oblige.
Article rédigé par franceinfo
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D'abord, les journalistes et les sondages. La plupart sont honnêtes et fiables mais il est amusant de voir que les enquêtes d'opinion les plus défavorables à la droite sont publiées par des journaux de gauche et vice versa. Aujourd'hui par exemple, c'est le Figaro Magazine qui nous apprend que la cote de confiance de François Hollande a encore baissé à 17% alors qu'on le croyait aux alentours de 22, 23. Il est étrange aussi que certains sondages finissent à la poubelle comme celui que n'a pas voulu publier le Parisien Magazine qui plaçait Dominique Strauss-Kahn largement en tête des personnalités susceptibles de faire mieux que M. Hollande. Bizarre autocensure.

Méfiance aussi vis-à-vis des entourages. L'incroyable trahison du conseiller spécial de Sarkozy qui enregistrait les conversations du chef de l'Etat au dictaphone comme un vulgaire maître d'hôtel de Liliane Bettencourt en dit long sur l'ambiance de l'époque à l'Elysée.

Enfin, avec la crise ukrainienne, on ne sait plus du tout à quel saint se vouer. On croit se souvenir que le méchant Poutine avait été désigné "homme de l'année" par le prestigieux journal britannique The Times  qui le félicitait notamment pour son attitude envers Kiev. Difficile d'être plus clairvoyant. Si on ajoute que l'ancienne patronne de la diplomatie américaine a publiquement comparé Wladimir Poutine à Adolf Hitler, on se dit qu'il faut aussi se méfier des diplomates.

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