Sauver le soldat Aram
En fait jusqu'ici tout va mal puisque l'audimat de ce talk show
improbable est tombé de 940.000 le premier jour à 340.000 en fin de deuxième
semaine. Pas fameux pour faire des recettes publicitaires à un horaire ou les
fameuses ménagères de moins de cinquante ans sont légion.
Entre le clap de fin et les prolongations, la direction de
France 2 a choisi
une troisième solution. L'émission est maintenue mais bénéficie du renfort du
très moderne Jean Pierre Coffe. De plus elle n'est plus en direct mais
enregistrée à 14h, histoire de gommer les gaffes, les blancs et les chroniques
pas vraiment drôles. Faut dire que rien n'est pire que l'humour pratiqué par
qui n'en a pas.
Tout ca est symptomatique de la rudesse de la bataille
d'avant 20h, le fameux "access prime time" qui doit théoriquement
servir de locomotive aux journaux télévisés. Cela prouve aussi qu'il ne suffit
pas d'être humoriste pour devenir animatrice. Pas plus qu'il ne suffit d'être
bonne à la radio l'être à la télé. Car sur France Inter le matin, Sophia Aram
était souvent très drôle, pratiquant un humour corrosif novateur mais sans
doute pas assez fédérateur pour être transposé sur le petit écran. Par exemple
traiter de "gros cons" les électeurs du Front National n'est pas
amusant ni pertinent car il y en un
paquet dans tous les partis politique.
De même, rabâcher qu'on est fier de présenter une émission "de gauche" est contre productif et en contradiction avec la notion
de service public, à moins qu'il ne s'agisse d'un humour au 5ème degré. Mais la
jolie Sophia devrait savoir que le téléspectateur moyen ne digère au mieux que
le deuxième degré. Après, c'est le 36e dessous dans lequel les critiques qui
se déchainent contre elle sur internet et les réseaux sociaux pourraient bien
la conduire. La troisième semaine sera, pour elle, décisive.
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